Moscou met en garde les Occidentaux

25/06/2023 mis à jour: 00:47
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Développements inattendus dans le conflit russo-ukrainien ! Après 486 jours de combats, la guerre en Ukraine entre désormais dans une nouvelle phase. Deux événements majeurs interviennent et pourraient changer la donne dans ce conflit qui dure depuis plus d’une année.

Il s’agit du lancement par Kiev de sa contre-offensive, qui se poursuit depuis plusieurs jours, et la rébellion du groupe paramilitaire russe, Wagner, contre Poutine. Ce dernier fait survenu dans la nuit de vendredi à samedi est pour la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar, «une fenêtre d’opportunité» pour l’Ukraine. 

«La faiblesse de la Russie est évidente. Une faiblesse totale. Il est tout aussi évident que l’Ukraine est capable de protéger l’Europe contre une contamination par le mal et le chaos russe», estime-t-elle.

Le geste du groupe Wagner a eu, en revanche, l’effet d’un séisme en Russie. Le président Vladimir Poutine parle «d’un coup de poignard dans le dos». Pour sa part, Sergueï Narychkine, directeur du service de renseignement extérieur de la Fédération de Russie, cité par RT, affirme que «la tentative d’insurrection armée et de trahison, entreprise dans le dos d’une armée combattante, est le pire des crimes, qui ne peut être justifié».

«Nos ennemis n’ont jamais été en mesure de vaincre la Russie par la force des armes, c’est pourquoi ils misent sur la division intérieure de notre pays», lance-t-il, avant d’ajouter : «La tentative de diviser la société, de réveiller en elle les aspirations les plus sombres, de raviver le feu de la guerre civile fratricide a échoué. Le peuple russe a démontré sa maturité civique, et sa capacité à distinguer la vérité du mensonge».

En attendant les développements de cette insurrection surprenante, l’armée ukrainienne poursuit sa contre-offensive sur le terrain et affirme qu’elle aurait «repris une centaine de kilomètres carrés aux Russes, qui résisteraient toutefois mieux que prévu». 

Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, une frappe ukrainienne a ciblé un pont stratégique qui permet de relier la Crimée à la région de Kherson. Soutenue par les Occidentaux, l’armée ukrainienne affirme également avoir gagné du terrain dans la région de Donetsk. Mais Kiev reconnaît des difficultés sur le terrain.

Depuis le début de cette contre-offensive, l’Ukraine, selon les comptes rendus des médias occidentaux, lance des assauts en trois directions : à Bakhmout à l’Est, vers Vouhledar au Sud-Est, et près d’Orikhiv dans le Sud. 

L’objectif des Ukrainiens est d’atteindre la mer d’Azov «pour couper le dispositif russe en deux, et pouvoir frapper le pont de Crimée, rendant la presqu’île inaccessible à l’armée russe».

Plusieurs images de combats, très violents, parfois au corps-à-corps, dans les tranchées ont été publiées ces derniers jours, malgré le black-out informationnel décrété par Volodymyr Zelensky. 

Des vidéos montrent la difficulté d’attaquer un ennemi, bien retranché, égal en nombre. En dépit de ces développements, les autorités russes assurent «que les objectifs de cette attaque contre l’Ukraine seront atteints».

Dans ce sens, Moscou met en garde les pays occidentaux contre toute tentative de «profiter» de la rébellion du groupe paramilitaire Wagner pour pousser leurs desseins «russophobes». «Nous mettons en garde les pays occidentaux contre toute (tentative) de profiter de la situation intérieure en Russie pour atteindre leurs objectifs russophobes. De telles tentatives seraient futiles», lance le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. 

Et de soutenir : «Tous les objectifs de l’opération militaire spéciale (en Ukraine) seront atteints.» 

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