L’Algérie, avec ses paysages montagneux variés, de la verdure dense des forêts du Nord aux formations rocheuses spectaculaires du Hoggar, dispose d’un potentiel touristique énorme.
Pourtant, l’absence de réglementation stricte et de sensibilisation des visiteurs entraîne une dégradation des sites. Les déchets abandonnés, la destruction de la végétation et la perturbation de la faune locale sont autant de problèmes qui pourraient être évités grâce à des politiques de tourisme responsable, axées sur la conservation des écosystèmes et l’implication des populations.
Le changement climatique aggrave ces problèmes en accentuant les pressions environnementales. Les précipitations, autrefois abondantes dans les massifs du Djurdjura, se raréfient, entraînant des pénuries d’eau et des défis pour l’agriculture et l’élevage. Ces phénomènes illustrent à quel point les montagnes algériennes, déjà vulnérables, sont exposées à des risques environnementaux majeurs.
Face à ces défis, plusieurs initiatives émergent pour préserver les montagnes. Des associations locales, des clubs verts s’impliquent dans des campagnes de reboisement, des actions de nettoyage et des projets de sensibilisation. Certaines continuent d’adopter des pratiques agroécologiques pour réduire la pression sur les sols et préserver les ressources en eau.
Cependant, ces efforts restent insuffisants sans un soutien institutionnel fort. La création de zones protégées, la réglementation des activités humaines et la mise en place de politiques publiques dédiées sont indispensables pour assurer la pérennité des montagnes. L’innovation joue un rôle clé dans la recherche de solutions durables. Les avancées technologiques, comme l’utilisation d’outils numériques pour surveiller les écosystèmes ou la mise en place de systèmes d’irrigation intelligents, offrent des opportunités prometteuses.
De même, les savoirs traditionnels des communautés montagnardes, accumulés sur des générations, constituent une richesse inestimable pour développer des stratégies d’adaptation aux conditions locales. Le rôle de la jeunesse est également central. Les jeunes, en tant qu’agents du changement, doivent être impliqués activement dans les processus de décision liés à la gestion des montagnes. Par leur dynamisme et leur créativité, ils peuvent contribuer à promouvoir des pratiques durables, à développer des initiatives innovantes et à mobiliser la société autour de la protection des écosystèmes montagnards. Protéger les montagnes algériennes n’est pas seulement une responsabilité locale, mais un impératif mondial.
Ces territoires, bien que fragiles, représentent un potentiel immense pour le développement durable, l’atténuation des effets du changement climatique et la préservation de la biodiversité. A travers la mobilisation collective et des actions concrètes, il est possible de garantir un avenir plus résilient pour ces régions et leurs habitants.
La Journée internationale de la montagne 2024 nous rappelle que la sauvegarde de ces écosystèmes n’est pas un luxe, mais une nécessité pour préserver l’équilibre de notre environnement et de notre planète.