Mohamed Yaddadene. Consultant automobile et formateur : «Le besoin annuel du marché tourne autour de 400 000 véhicules»

02/01/2025 mis à jour: 23:07
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Le marché automobile en Algérie a connu encore une fois une année sans importation de véhicules neufs. Quelles sont, selon vous, les raisons qui ont poussé le report de l’échéance ?

Les principales raisons sont liées aux choix stratégiques dans l’optique industrielle. La recherche de développement reste tributaire d’un tissu industriel apte à intégrer les produits dans le respect des conditions des normes des constructeurs et du cahier des charges de chaque intervenant sur les produits, et tout cela dépend de l’évolution des PME et PMI dans cette démarche.

Le parc roulant n’a pas été renouvelé depuis presque sept années. Quelles sont les solutions d’urgence que vous préconisez et les priorités à mettre en œuvre pour redynamiser le secteur à court terme ?

Le renouvellement du parc automobile est une nécessité à travers un programme transitoire pour les utilisateurs professionnels ou particuliers. Ce qui devrait s’étaler sur le moyen terme entre trois à cinq ans avec des mesures visant à garantir l’accès de tous les utilisateurs aux produits dans le cadre d’une organisation de la distribution à travers les concessionnaires agréés. 


Quel est le besoin annuel du parc automobile du pays en matière de véhicules neufs ?   

Les besoins annuels tournent autour d’une moyenne de trois cent à quatre cent mille véhicules, tous produits confondus, mais cela peut aller jusqu’à cinq cent mille véhicules dans tous les segments de produits. L’option industrielle sera la solution pour le développement des investissements, synonyme de création de richesse et d’emplois directs et indirects. Ce choix va permettre le développement de l’industrie de la sous-traitance selon un processus planifié de concert avec les marques concernées et dont les produits répondent aux besoins du marché.

Les opérateurs activant dans le secteur automobile en Algérie ne parviennent toujours pas à proposer un véhicule en dessous de 200 millions de centimes. Trouvez-vous que les prix des véhicules affichés sont justifiés ?

Chaque prix correspond à une politique du représentant de la marque, ceci peut être justifié à travers la structure des prix et surtout le choix des produits et des différents équipements qui le composent. Les offres sont larges, mais il faut des produits adaptés à un niveau de gamme et de budget qui répondent aux besoins des utilisateurs dans le respect des conditions du cahier des charges.

Quels sont les conseils à donner aux consommateurs souhaitant acheter un véhicule dans ce contexte ?

Il faut d’abord veiller à l’entretien régulier de son véhicule selon les recommandations des constructeurs et rester à l’écoute des offres du marché selon l’évolution en cours.

Propos recueillis par Aziz Kharoum

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