Les bagages et la carrière professionnelle suffiront-ils à Mohamed Meziane pour remettre de l’ordre dans le secteur de la Communication ? Nommé en tant que ministre, cet enfant de Bab El Oued, aux nombreux diplômes universitaires en communication, a assumé des fonctions dans le métier qu’il connaît le plus, mais aussi dans la diplomatie.
Avec ses nombreux diplômes, doctorat en sciences de l’information et de la communication, Mohamed Meziane, magistère en journalisme, licence en histoire et études spécialisées en économie, Mohamed Meziane, le nouveau ministre de la Communication, peut-il faire face aux immenses défis du secteur de la Communication ?
La réponse est difficile à donner, même si le profil de ce cadre qui a fait sa carrière dans la diplomatie reste sans tache. Très apprécié dans le monde de la presse, qui a eu à l’approcher et à le connaître en tant que directeur de la communication, de l’information et de la documentation au niveau du ministère des Affaires étrangères du mois d’août 2023 jusqu’à sa nouvelle nomination, il a été chargé d’études et de synthèse successivement auprès des ministres des Affaires étrangères et des Affaires maghrébines, de l’Union africaine, de la Ligue des Etats arabes, du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines de 2015 jusqu’en 2019, année à partir de laquelle il a été nommé ambassadeur d’Algérie au Mozambique, au Malawi et au Royaume d’Eswatini.
Mohamed Meziane a passé la plus grande partie de sa carrière dans la communication, le métier qui lui sied, semble-t-il, le mieux, puisqu’entre 2013 et 2014, il a occupé le poste de sous-directeur de l’analyse et de la gestion de l’information, après avoir assumé la fonction de ministre conseiller et chargé d’affaires auprès de l’ambassade d’Algérie à New Delhi de 2009 à 2013, auprès de l’ambassade d’Algérie à Tokyo de 2008-2009. Il a également été désigné sous-directeur des relations avec les médias au ministère des Affaires étrangères entre 2006 et 2008, de conseiller auprès de l’ambassade d’Algérie à Rabat entre 2001 et 2005 et de chef de bureau de la presse internationale à la direction de la communication de 1998 à 2001.
Durant les années 1990, il était chef du département sondage et opinions à l’Institut des sciences de la communication, à l’université d’Alger, après avoir enseigné, en tant que professeur, à l’Institut de journalisme de Ben Aknoun, à l’université d’Alger et à l’Institut d’histoire à l’université d’Alger.
Mohamed Meziane promet déjà d’ouvrir tous les dossiers, ou plutôt de dégoupiller toutes ces mines, qui piègent le secteur depuis des années, durant lesquelles, nombreux étaient ses prédécesseurs à échoué dans leur mission. Son sens de la communication, le respect dont il jouit auprès de la corporation et son intégrité lui suffiront-ils pour remettre de l’ordre dans la maison ?