Mohamed Dahmani : Tazeqqa, l’histoire de la maison traditionnelle

18/07/2022 mis à jour: 01:53
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Le professeur d’économie à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, Mohamed Dahmani, actuellement en retraite active, vient de publier un nouvel ouvrage intitulé Tazeqqa. Des origines à son extinction, sorti aux éditions Achab. 

C’est le résultat d’une quarantaine d’années de quête, de sorties sur le terrain, de fixation sur des clichés argentiques d’un millier de villages des massifs du Djurdjura, des Babors, du Guergour et des Bibans. 

«Nous avons découvert des ‘musées à ciel ouvert’», précise l’auteur pour décrire un précieux capital patrimonial. Il  cite, entre autres, les maisons traditionnelles de Tizi Ghenif, de Maâtkas, des Ath Zmenzer, des Ouadhias et des Ath Aïssi. «Tazeqqa est construite avec des matériaux locaux, matériels n’ayant subi aucune transformation et qui sont tous extraits ou produits localement (la terre, le bois, le roseau, le diss, les tuiles, le chaume, la chaux…) », souligne le chercheur. 

Tout en rappelant les études  déjà réalisées par d’autres auteurs sur Tazeqqa, le Pr Dahmani a parlé également de la chaîne opératoire de la construction de Tazeqqa qui devient, lit-on dans la même publication, comme un procédé simple où tout est à portée de main de la matriarche.  Le livre est appuyé de photos de maisons traditionnelles de différentes régions de Kabylie comme celles d’Iflissen Umelil, du littoral.  

Les images montrent, en outre, la manière avec laquelle sont érigées ces habitations (murs en pisé,  en pierres de grès, en pierres calcaires…). 

D’autres photos livrent au regard du lecteur l’état de délabrement où se trouvent certaines maisons traditionnelles en ruine dans plusieurs localités. 

Cela est décrit par l’auteur comme une forme d’extinction de ce patrimoine qui s’achemine vers la disparition en raison du comportement des propriétaires qui  «anéantissent leurs joyaux ruraux pour construire de nouvelles bâtisses» 

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