Mohamed Arkab, ministre de l’énergie, depuis Hassi R’mel : «L’Algérie est un fournisseur d’énergie sûr et fiable pour l’Europe»

30/01/2024 mis à jour: 06:02
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Photo : D. R.

Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a assuré, à partir de Hassi R’mel (wilaya de Laghouat), que l’Algérie «est un fournisseur d’énergie sûr et fiable pour l’Europe».

Le premier responsable du secteur de l’Energie affirme également, comme rapporté par l’APS, que «l’Algérie reste son partenaire le plus important», en notant qu’il n’était pas «nouveau que le pays occupe les premiers rangs dans l’approvisionnement de l’Europe en énergie notamment en gaz».

Une affirmation qui intervient dans un contexte où une pression s’exerce sur le marché mondial de l’énergie soumis de plus en plus aux aléas géopolitiques. La proximité de l’Algérie avec l’Europe est un atout et un avantage majeurs pour les deux parties ; réduisant à la fois les distances d’approvisionnement et échappant aux tensions et conflits en présence.

La guerre en Ukraine a engendré une crise énergétique sans précédent en Europe, et l’Algérie a sauvé le Vieux Continent en palliant le manque d’approvisionnement en gaz. Avec son engagement consistant à augmenter ses capacités de production et d’enrichir ses réserves, l’Algérie se place résolument comme un partenaire incontournable de l’Europe et un fournisseur sûr et fiable.

Le gisement de Hassi R’mel au niveau duquel s’est arrêté le ministre lors de sa visite, se trouve être le plus grand d’Afrique et le quatrième à l’échelle mondiale. «La réception du projet Boosting III avec sa 2e station durant l’année 2026 permettra de porter le taux d’exploitation du gaz de 65% à 96% », assure M. Arkab en félicitant le rôle joué par la Sonelgaz pour la relance du projet avec des compétences algériennes.

En termes d’efficacité et de fiabilité, le dernier rapport de l’OPAEP, Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole, confirme, pour l’Algérie, la place de leader africain de gaz naturel. En 2023, l’Algérie a été classée en tête des plus grands exportateurs de GNL en Afrique, en dépassant le Nigeria,  avec un taux de croissance le plus élevé à l’échelle arabe, indique le rapport publié par l’OPAEP.

«L’Algérie a exporté en 2023 un total de 13 millions de tonnes de GNL, chiffre le plus élevé depuis 2010, contre 10,2 millions de tonnes exportées en 2022, soit un taux de croissance annuel de 26,1%, le taux le plus élevé à l’échelle arabe en 2023», indique la même source en soulignant que cette performance permet à l’Algérie d’occuper la première place à l’échelle africaine pour la première fois depuis 2010.

En tête des importateurs du GNL algérien, figure la Türkiye avec un volume annuel de 4,3 millions de tonnes importées, contre 3,2 millions de tonnes convenues au préalable par les deux parties. Une performance qui «confirme la place de l’Algérie en tant que fournisseur fiable pour le marché turc»  commente le même rapport. La Türkiye est suivie, dans ce classement, par la France, qui a importé 3,2 millions de tonnes de GNL.

L’Italie arrive en troisième position avec un achat l’année dernière de 1,8 million de tonnes et enfin l’Espagne, à la quatrième place avec un total de 1,4 million de tonnes.

La Chine suivra ce classement en cinquième position avec l’importation de 0,4 million de tonnes de GNL algérien. «L’Algérie fait partie des pays jouissant de relations stratégiques avec ses collaborateurs européens, ainsi que d’une grande crédibilité qui s’étend depuis des décennies en matière d’approvisionnement en gaz naturel liquéfié et de gaz par pipeline, grâce à ce qu’elle possède comme infrastructures d’exportation, de stations de liquéfaction à Skikda et Arzew, ou de pipelines la reliant au marché européen comme l’Italie et l’Espagne», indique le rapport de l’OPAEP.

A souligner que l’Algérie abritera à la fin février prochain, le 7e forum des chefs d’Etat des pays exportateurs de gaz GECF. Un événement qui mettra en avant l’importance du gaz pour assurer la sécurité et même pour la transition énergétiques.

«Ce forum constitue un espace pour défendre les intérêts des pays membres qui œuvrent à la préservation du gaz naturel considéré comme étant un carburant peu polluant et nécessaire pour  la transition énergétique», a déclaré Mohamed Arkab en marge de sa visite d’inspection à Ghardaïa en début de semaine.

Le gaz naturel, soutient-il, est «une énergie propre dont la maîtrise technologique, évoluant d’une année à une autre, a permis son exploitation saine en tenant compte de la préservation de l’environnement».

Contrairement au charbon, qui est une énergie beaucoup plus polluante avec des émissions de  CO2 des centrales à charbon deux fois plus élevées que les centrales à gaz, le gaz naturel est indéniablement  une alternative plus sûre et peut même servir de catalyseur pour  la transition énergétique.  

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