Les travaux du projet se poursuivent actuellement en vue de l’alimentation de huit communes de l’ouest de Tipasa, avant sa mise en exploitation définitive en mars prochain.
L’entrée en service partiel du barrage de Kef Eddir, sur les hauteurs de Damous (extrême ouest de la wilaya), a été amorcée au début de ce mois, et ce, en vue de l’alimentation de trois communes de l’ouest de la région en eau potable, dans l’attente de la réception définitive du projet, fin mars prochain.
D’après des responsables du secteur de l’hydraulique, la première phase d’exploitation progressive du barrage de Kef Eddir est intervenue après achèvement des travaux de raccordement des communes de Damous, Gouraya et Al Arhat aux conduites de pompage, au même titre que les travaux des réservoirs d’eau et des stations de pompage.
Les travaux du projet se poursuivent actuellement en vue de l’alimentation de huit communes de l’ouest de Tipasa, avant sa mise en exploitation définitive en mars prochain, selon la même source, qui a indiqué que la réception de la totalité du projet du barrage de Kef Eddir se fera en juin prochain. Des instructions ont été données par le ministre du secteur, lors d’une visite d’inspection, pour doubler la cadence des travaux dans le but d’avancer ce délai à fin mars 2024.
L’avancement des délais de réception de ce projet de transfert hydrique, lancé en chantier en juillet 2022, est «une nécessité urgente au vu des difficultés auxquelles sont confrontées nombre de communes de Tipasa en raison du manque d’eau, dont notamment les huit communes restantes, sur un total de 11 ciblées par ce projet de transfert hydrique. Il s’agit des communes de Hadjret Ennos, Sidi Ghilès, Messelmoune, Aghbal, Sidi Semiane et Beni Milek, en plus du renforcement de l’AEP dans la commune de Tipasa».
Une fois ce projet stratégique opérationnel, la distribution d’eau à Tipasa va enregistrer «une importante amélioration», selon ses concepteurs qui prévoient une moyenne de distribution de 16 h/jour, au lieu des programmes actuels de distribution allant d’une fois tous les deux jours à une fois tous les quatre jours, selon les explications fournies sur place.
Ce projet a enregistré un grand retard dans sa réalisation. Il a été lancé en chantier en 2006 avant l’arrêt de ses travaux en 2011 à cause de l’entreprise réalisatrice qui n’a pas tenu ses engagements. Il fut relancé durant la même année.
Outre Tipasa, ce barrage permettra également l’alimentation en eau potable de plusieurs communes de Aïn Defla et de Chlef, parallèlement à l’exploitation d’une partie de ses eaux dans l’irrigation agricole.
Selon sa fiche technique, ce transfert hydrique assurera un volume annuel global de 21 millions de mètres cubes d’eau, dont 8613 m3/jour au profit de 58 zones d’ombre.
Ce projet d’envergure régionale englobe la réalisation de 110 km linéaires de canalisations, 14 stations de pompage et 13 réservoirs d’une capacité de 140 000 m3, outre une station de traitement des eaux d’une capacité de production de 210 000 m3/jour, devant être réceptionnée en trois étapes, permettant chacune la production et le transfert de 70 000 m3 d’eau/jour pour assurer l’approvisionnement des citoyens en eau potable.