La stratégie nationale de diversification des exportations hors hydrocarbures est renforcée par de nouvelles mesures.
Des mesures annoncées hier par le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Mohamed Boukhari, à l’occasion d’une journée d’études sur développement des exportations, intitulée «L’action interministérielle, un fondement essentiel pour le soutien aux exportations». L’assouplissement et la facilitation des procédures relatives au transport des marchandises destinées à d’autres marchés résument globalement le contenu de ces mesures.
Ainsi, l’accord entre le Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE) et Air Algérie Cargo a été élargi afin d’étendre le transport des marchandises vers plusieurs destinations internationales pour offrir de nouvelles opportunités aux exportateurs algériens.
Aussi, un bureau de liaison commerciale et de services aux exportateurs a été inauguré au Terminal 4 de l’aéroport international Houari Boumediène dans le but d’assurer la disponibilité des informations sur les services de fret. Par ailleurs, une nouvelle procédure douanière de transit simplifié terrestre et aérien (DSTR et DSTA) sera mise en place pour optimiser la logistique d’exportation sur l’ensemble du territoire national de manière à réduire les délais de traitement.
La nouveauté réside également dans le lancement prochain d’une nouvelle ligne maritime entre l’Algérie et le Qatar en passant par la Tunisie, la Libye et l’Egypte, selon le ministre des Transports, Said Sayoud, en sus de l’ouverture d’une nouvelle ligne aérienne pour le transport des marchandises entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite. Concernant la ligne maritime entre l’Algérie et le Qatar, l’étude de faisabilité est en cours. «Le départ de la première desserte est prévu pour l’été prochain», a-expliqué le ministre .
Et d’annoncer le renforcement des activités d’exportation du groupe Logitrans : «Les opérateurs et les exportateurs peuvent désormais demander des autorisations d’exportations vers les pays africains dès la première opération d’exportation.»
Excédents agricoles exportables
Ce sont donc autant de mesures qui seront menées conjointement entre différents départements ministériels et qui viendront soutenir l’activité export, notamment dans les secteurs porteurs, à l’image de l’agriculture.
A ce niveau justement, ce ne sont les opportunités qui manquent avec les excédents de production enregistrés dans certaines filières. Ce que le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa, a mis en avant.
Évaluant la valeur de la production du secteur à 37 milliards de dollars en 2024, le ministre a souligné que l’Algérie est en mesure d’aller à la conquête des marchés internationaux grâce aux excédents enregistrés dans certaines filières.
C’est le cas, à titre illustratif, pour les oignons, dont la production est suffisante, selon le ministre, pour approvisionner le marché national pendant deux ans, avec en parallèle la possibilité d’exporter à des prix compétitifs.
Assurant l’engagement du secteur à soutenir les exportateurs, le ministre n’a pas manqué en effet de relever que les prix des produits agricoles algériens son compétitifs et attractifs sur les marchés étrangers.
Dans ce cadre, le travail de la diplomatie économique est fortement attendu pour promouvoir les produits agricoles algériens.