Voir loin et en même temps parer au plus urgent, c’est l’équation difficile mais pas impossible à résoudre, à laquelle est confronté le MCO pour sortir définitivement de la crise. Dès la prise en main du club par la société Hyproc, les dirigeants de cette dernière avaient annoncé la couleur : voir loin et miser sur la formation mais aussi sur les jeunes.
En attendant la concrétisation du projet de l’école de foot, d’autres aspects sont déjà pris en charge en se donnant les moyens de recruter d’anciens internationaux, afin de remplir une partie de la mission. En effet, après Bachir Mecheri pour l’entrainement de catégories des moins de 21 ans et l’ancien gardien Abdellah Bouabdallah pour l’entrainement des gardiens de but, c’est au tour de l’ancien international natif de la wilaya de Aïn Témouchent, Ali Meçabih, d’être recruté pour, selon l’APS, détecter les jeunes talents de l’ouest du pays afin de les former au bénéfice du club. De ce côté-là, tout va bien. Il reste qu’il faut aussi parer au plus urgent et c’est là que le club tarde encore à régler ses problèmes.
Sauvé in extremis d’une véritable faillite par une «société nationale», le MCO ne voit cependant pas encore le bout du tunnel, à cause de l’épineux problème des dettes et qui bloque la qualification des nouvelles recrues pour la suite du championnat. Alors que l’ancien président de la Ligue professionnelle avait publiquement annoncé le chiffre global de 38 milliards de centimes (380 millions de DA), on parle aujourd’hui de pas moins de 50 milliards de centimes (500 millions de DA) de dettes à honorer.
Parmi les créanciers (joueurs ou entraineurs), certains sont des étrangers, ce qui nécessite un règlement en devises étrangères. L’instance de résolution des litiges a été saisie et la FIFA a déjà donné gain de cause aux plaignants qui réclament leur argent, à l’instar de l’entraineur tunisien Bouakkaz, ce qui a fait dire à certains observateurs que le club risque même des sanctions sportives. Evidemment, cet aspect est pris en charge par la nouvelle équipe à la tête du club mais l’opération semble prendre plus de temps que ne l’avaient souhaité les concernés, notamment l’entraineur Madoui qui a nourri l’espoir que ce problème, par ailleurs, dû seulement à des contraintes administratives, puisse se régler avant la reprise de la compétition, pour lever l’interdiction de recruter et permettre à l’équipe de renforcer ses effectifs.
A en croire certaines publications locales, d’autres embûches sont venues se greffer au problème. Elles sont de moindre gravité mais peuvent influencer négativement sur le moral d’une équipe qui caracole en bas du classement.
De tout cela, rien n’est officiel et la direction a prévenu de ne pas se fier aux informations colportées çà et là mais. D’un autre côté, les observateurs reprochent à la direction de n’avoir pas encore désigné officiellement une cellule de communication afin de mettre fin aux spéculations.