Le début de ce Ramadhan a été marqué par une légère hausse des prix des produits alimentaires sur les marchés de la wilaya de Mascara, notamment des légumes.
Comme chaque année, cette augmentation est principalement due à une forte demande des consommateurs, qui s’approvisionnent en grande quantité pour préparer les repas de rupture du jeûne. Trois jours avant le début du mois de Ramadhan, les marchés de gros de Tighennif et Sidi Abdelmoumen avaient déjà affiché des prix en hausse. Les marchands de gros exploitent pleinement la situation pour maximiser leurs profits. «Dans le commerce, la rahma laisse souvent place à la recherche du gain.»
La pomme de terre, aliment essentiel pour de nombreuses familles, a atteint 100 DA le kilogramme, tandis que les variétés de qualité moyenne oscillaient entre 80 et 90 DA/kg. La tomate, ingrédient clé des plats traditionnels, s’est vendue entre 100 et 110 DA/kg. Cette tendance s’est répercutée sur les marchés de détail. Les consommateurs ont constaté, ce premier jour de Ramadhan, que la pomme de terre coûtait entre 110 et 120 DA/kg, tandis que la tomate atteignait 130 DA/kg dans certains commerces.
Concernant les viandes blanches, le prix du poulet est resté relativement stable ces derniers jours, affichant une moyenne de 430 DA/kg. Côté disponibilité, l’ensemble des produits alimentaires est présent sur le marché, à l’exception notable de l’huile de table, qui a rapidement disparu des rayons. Cette pénurie s’explique par un engouement inhabituel des consommateurs, qui ont en acheté en grande quantité.
Des ruptures ponctuelles ont également été observées pour certains produits, comme le lait subventionné et le café, toujours en raison d’un afflux massif des acheteurs.
Cette hausse des prix n’est pas le résultat d’une spéculation commerciale, mais plutôt d’un afflux inhabituel des consommateurs sur les marchés. A l’approche du Ramadhan, beaucoup ont tendance à acheter des quantités plus importantes que d’ordinaire, ce qui crée un déséquilibre temporaire entre l’offre et la demande, entraînant mécaniquement une augmentation des prix. Malgré cette hausse, la plupart des produits alimentaires restent accessibles, bien que plus coûteux que d’habitude.
Si la forte demande a contribué à cette augmentation, la disponibilité des stocks est assurée, évitant ainsi toute pénurie majeure. Ainsi, ce premier jour de Ramadhan à Mascara reflète une situation récurrente : une flambée des prix causée par la forte demande, mais une offre qui reste globalement suffisante pour couvrir les besoins des citoyens.