Marchés : Vers la définition des marges bénéficiaires des légumineuses et des viandes

08/02/2024 mis à jour: 09:17
APS
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Photo : D. R.

Deux décrets exécutifs définissant les marges bénéficiaires applicables au commerce des légumineuses et des viandes sont en cours de préparation, et ce dans le cadre des mesures prises en vue de réguler les marchés et maintenir la stabilité des prix des produits de base, a indiqué hier, un responsable au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.

Intervenant sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio nationale, le directeur général de l’organisation des marchés et des activités commerciales au ministère, Ahmed Mokrani, a précisé qu’un décret exécutif définissant les marges bénéficiaires pour les légumineuses est fin prêt, qui viendra s’ajouter à un deuxième décret sur les viandes qui se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement, définissant les marges bénéficiaires des importateurs, des distributeurs et des détaillants (boucheries).

Des décrets concernant d’autres produits de base seront ultérieurement élaborés, en vue de résoudre le problème des augmentations injustifiées des prix, selon le même responsable.

Lors de sa rencontre avec les gestionnaires des marchés de gros des fruits et légumes et des représentants des associations de protection du consommateur, le ministre du secteur, Tayeb Zitouni, a ordonné le lancement d’un atelier, en vue d’étudier la réactivation du document qui remplace la facture pour les produits agricoles, halieutiques et d’artisanat, a-t-il rappelé.

S’agissant du bilan des services de contrôle durant l’année 2023, M. Mokrani a précisé que 2,096 millions d’interventions ont été effectuées au niveau de toutes les wilayas du pays, ayant donné lieu à 200 000 infractions, dont 31% liées au non-affichage des prix.

Quant à l’approvisionnement des marchés en produits de base, le responsable a fait état du lancement d’un programme d’importation de 111 000 tonnes de viande par lots, après l’octroi de licences à 59 importateurs.

Le responsable a souligné, dans ce sens, que l’opération d’importation de viande intervient à l’issue d’une évaluation effectuée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, qui fait état d’une consommation nationale de ce produit variant entre 60 000 et 65 000 tonnes par mois, tandis que la production locale est de 45 000 tonnes par mois, ce qui a incité l’Etat à recourir à l’importation «exceptionnelle» à raison de 20 000 tonnes par mois.

En prévision du mois de Ramadhan, M. Mokrani a indiqué que les quotas des mois de janvier et février ont été avancés d’un mois, tandis que la distribution du quota de mars est en cours au niveau du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, afin de permettre aux importateurs d’entamer le processus de domiciliation bancaire et d’assurer une entrée régulière des cargaisons dans les plus brefs délais.

Ce programme s’inscrit parallèlement aux facilitations accordées par les pouvoirs publics, consistant en la réduction des taxes douanières de 30 à 5% et la suppression du Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS), fixé à 70% pour les viandes ovine et blanche, outre les mesures de facilitation au niveau des frontières.

 

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