Les manifestants scandaient : «L’argent du peuple est parti où ? Il est à Panama et a été gaspillé
dans les fêtes des riches» ou encore : «Wahya, wahya, wahya, wahya… Ce gouvernement est une mafia.»
Selon le site d’informations marocain Enass.ma «Ils étaient quelque 1000 manifestants à avoir rallié Marrakech pour dénoncer l’état de corruption dans le pays. En majorité issus des différents courants de la gauche, notamment de la Fédération de la gauche démocratique et ses différentes associations…»
La même source a indiqué que «des citoyens affectés par le tremblement de terre du Grand Atlas ont participé à la marche, exprimant leur mécontentement face à la gestion du dossier de la reconstruction dans les zones touchées par le séisme.
Des habitants de trois provinces (Taroudant, Al Haouz et Chichaoua) ont marché dans les artères de Marrakech. Ils contestent une procédure entachée d’irrégularités qui les ont empêchés de bénéficier de leur droit à un logement décent, ainsi que leur demande aux autorités locales d’enlever les tentes qui les abritent actuellement avant d’achever la construction ou la rénovation de leurs maisons».
Les manifestants ont brandi des slogans dénonçant «la politique du gouvernement dans sa gestion des affaires publiques et des dossiers importants du pays», notamment le dossier des sinistrés du tremblement de terre du Grand Atlas.
Les manifestants ont également brandi le signe du zéro face au gouvernement pour exprimer clairement leur mécontentement à l’égard de sa politique. « Cette marche est venue pour dénoncer la corruption et la rente qui rongent la vie publique des citoyens», a déclaré, au média précité, l’avocat et défenseur de droits humains, Mohamed El Ghalloussi, tout en soulignant la nécessité de «poursuivre les pilleurs de fonds publics et de préserver ce droit pour les associations de la société civile».
Ce droit, selon nos informations, est désormais menacé par le projet de Code de procédure pénale qui vise à restreindre la constitution des associations en tant que partie civile. El Ghalloussi a exprimé son «mécontentement face à la tendance du gouvernement actuel à restreindre les associations civiles qui se préoccupent de la protection des fonds publics, ainsi qu’au fait que le ministère public est empêché d’engager des poursuites judiciaires contre les voleurs de fonds publics ».
Le 8 septembre 2023, un séisme d’une magnitude de 6,7 sur l’échelle Richter avait frappé le Haut Atlas marocain, à 71 km de Marrakech. Plus de 3000 morts et 7000 blessés avaient été enregistrés. Les secousses avaient provoqué d’importants dégâts et l’effondrement de milliers d’habitations. A l’heure actuelle, les sinistrés n’ont pas encore été relogés.