Manifestations de solidarité avec les Palestiniens : Tous unis contre la barbarie !

21/10/2023 mis à jour: 01:59
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Mobilisation importante dans plusieurs wilayas de l'est du pays - Photo : El Watan

Comme il fallait s’y attendre, l’élan de solidarité des Algériens avec leurs frères palestiniens victimes d’une guerre d’extermination menée contre les populations de Ghaza n’a pas tardé à se manifester. Le mot d’ordre de la mobilisation a reçu un écho favorable, jeudi dernier, dans toute la région Est du pays.

A Constantine, ils étaient des dizaines de milliers de citoyens, toutes catégories confondues, à investir le centre-ville, depuis le stade Benabdelmalek en traversant, en une foule compacte, la place Amirouche et la rue Abane Ramdane pour se rassembler à la place des Martyrs. Brandissant les emblèmes algériens et palestiniens, et des banderoles affichant des marques de soutien, les manifestants ont exprimé ce que tous les Algériens portaient dans leurs cœurs.

«Les habitants de Constantine ont toujours été solidaires avec leurs frères à Ghaza et tous les Palestiniens. Nous sentons leurs malheurs et leurs souffrances ; nous sommes venus aussi pour dénoncer cette barbarie qui s’abat sur ce peuple et déplorer le silence de la communauté internationale face à cette tuerie programmée, sinon comment qualifier le bombardement de l’hôpital de Ghaza, et les massacres perpétrés contre les civils, notamment les enfants», scandent des étudiantes.

La manifestation de jeudi demeure une des principales marques de soutien envers les Palestiniens. Elle devra être suivie par des actions concrètes à travers des aides humanitaires, comme cela a toujours été le cas en pareilles circonstances, comme l’ont souligné de nombreux participants. A noter que la marche s’est déroulée dans une bonne ambiance et sans incident.

A Guelma, des milliers de collégiens, lycéens, étudiants et habitants ont battu le pavé pour porter haut et fort des slogans anti-sionistes et des cris de soutien au peuple palestinien dans la bande de Ghaza, victime de la barbarie de l’armée d’occupation israélienne.

Une marche bien organisée qui s’est formée, dans la matinée, à l’université du 8 Mai 1945 de Guelma avec pour point de ralliement, en fin de parcours, la stèle du défunt Houari Boumediène à place du 19 Mars, en plein cœur d’un quartier administratif où se trouvent les sièges de l’APW et de la wilaya. «Le peuple veut libérer la Palestine», répétait inlassablement la future élite algérienne appelée, un jour, à assumer les hautes responsabilités de l’Etat. Ainsi toute la symbolique était là : «Le choix de la stèle de  Houari Boumediène, natif de la région de Guelma, n’est pas fortuit.

L’homme d’Etat qu’il était a gravé à jamais dans l’histoire du monde arabe sa phrase célèbre ‘’Dalima aou madlouma’’ (Nous sommes avec la Palestine qu’elle ait tort ou raison, ceci pour l’histoire)», a déclaré à El Watan un étudiant en droit. Et de préciser : «Les jeunes et moins jeunes ici présents ont été choqués par les images diffusées par les chaînes de télé étrangères et nationales. Le bombardement de l’hôpital de Ghaza n’a fait qu’augmenter un sentiment de colère et de vengeance au vu du sang des victimes innocentes déjà blessées dans leur chair, dans de précédentes attaques.»

Ne jamais oublier

Quoi qu’il en soit, beaucoup de Guelmis approchés par El Watan ont une idée bien faite sur les guerres en Palestine. «La position de l’Algérie n’est plus à démonter ni à faire valoir. Beaucoup de nos enfants sont morts lors des guerres israélo-arabes. Je vous rappelle la guerre de 1948-1949, qui a débuté le 15 mai 1948, au terme du mandat britannique sur la Palestine que beaucoup semblent avoir oublié.

Certains de nos grands-parents y ont participé et ne sont jamais revenus. N’oublions pas la guerre des Six-Jours de juin 1967 et celle d’octobre 1973 menée par une coalition arabe dont l’Algérie a payé un lourd tribut», a précisé un de nos interlocuteurs. Et de conclure : «N’oublions pas SVP !» A Annaba, plus de 25 000 citoyens sont sortis dans la rue pour exprimer leur soutien au peuple palestinien dans sa lutte contre les criminels de guerre d’Israël.

Femmes, hommes, jeunes et moins jeunes ont brandi les drapeaux de la Palestine et des banderoles appelant à cesser ce «crime contre l’humanité» qui s’abat sur la population démunie de Ghaza. Au total, a affirmé Klaiaia Noureddine, l’un des organisateurs de cette marche, pas moins de 25 000 personnes, représentant toutes les franges de la société ont marché depuis le Cours de la Révolution, la plus importante place publique de la wilaya, jusqu’à la plage Fellah Rachid.

«Nous avons répondu à cet appel de solidarité pour l’exprimer publiquement à nos frères palestiniens. Nous leur disons que vous n’êtes pas seuls et tous les Algériens, Etat et peuple, partagent votre peine dans cette douloureuse épreuve de guerre», s’est-il exprimé au milieu d’une importante foule qui s’est massée devant le Théâtre régional d’Annaba (TRA).

Président du bureau de wilaya de la Coordination nationale de la société civile d’Annaba, Toufik Foughali a souligné que «cette manifestation, à laquelle ont pris part des partis politiques et des organisations de la société civile, a drainé une affluence très nombreuse, venue des quatre coins de la wilaya, pour appeler à la fin de l’agression contre la Bande de Ghaza et de la colonisation en Palestine». Il faut dire que l’organisation de cette marche a connu une véritable réussite, sans enregistrer aucun dépassement. S.Arslan/ Karim Dadci/ M.-F. Gaïdi

A Batna, Liamine Zeroual en tête de la marche

A Batna, la marche de solidarité avec le peuple palestinien a été marquée par la participation de l’ancien président de la République, Liamine Zeroual, 82 ans. L’ancien chef de l’Etat (1994 - 1999) a tenu à exprimer lui aussi son soutien au peuple palestinien en lutte, en se mettant en tête de la marche organisée dans sa ville natale. Lors des premières marches du Hirak, rappelons-le, l’ancien Président s’était mis devant sa maison pour saluer les manifestants et les encourager à poursuivre leur démarche qu’il avait qualifiée de «légitime» et de «juste» à l’époque. M. Makedhi

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