Malgré les pauses humanitaires, les frappes se poursuivent : «Le meilleur vaccin, c’est la paix»

03/09/2024 mis à jour: 06:35
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L’armée israélienne poursuit sa campagne de destruction massive à Ghaza pour le 11e mois consécutif. Selon l’agence Wafa, des dizaines de morts et de blessés ont été enregistrés hier dans divers secteurs de la bande de Ghaza, notamment dans la capitale de l’enclave, au 332e jour de la guerre d’agression israélienne. Selon Al jazeera, ces attaques ont fait 23 morts en tout, et il ne s’agit que d’un décompte provisoire. 

Et alors que pour les enfants du monde entier, ça va être bientôt la rentrée des classes, les élèves de Ghaza, eux, seront privés d’école et risquent de subir une deuxième année blanche si la guerre se poursuit. «Les garçons et les filles de la région retournent aux écoles de l’UNRWA, sauf à Ghaza», a déploré hier le chef de l’agence onusienne pour les réfugiés palestinien, Philippe Lazzarini, dans un message posté sur X.

« Plus de 600 000 enfants y sont profondément traumatisés et vivent dans les décombres. Ils continuent d’être privés d’apprentissage et de scolarité», a-t-il ajouté. «La moitié d’entre eux fréquentaient les écoles de l’UNRWA. Plus les enfants restent longtemps hors de l’école, plus le risque d’une génération perdue est élevé, ce qui alimente le ressentiment et l’extrémisme», poursuit-il. 

Et de relever : «A Ghaza, plus de 70% de nos écoles sont détruites ou endommagées. La grande majorité de nos établissements scolaires sont désormais des abris surpeuplés, avec des centaines de milliers de familles déplacées. Elles ne peuvent pas être utilisées pour l’apprentissage. 

Sans cessez-le-feu, les enfants risquent de devenir la proie de l’exploitation, notamment du travail des enfants et du recrutement dans des groupes armés. Nous l’avons vu trop souvent dans les conflits à travers le monde, ne le répétons pas à Ghaza. 

Un cessez-le-feu est une victoire pour tous : il permettra un répit pour les civils, la libération des otages et un flux de fournitures de base indispensables, notamment pour l’apprentissage.» Autre actualité à Ghaza, médicale celle-là : la campagne de vaccination contre la polio se poursuit vaille que vaille au milieu de ce spectacle de désolation.

La campagne a démarré, rappelle-t-on, avant-hier et se poursuivra jusqu’au 12 septembre au moins. Elle doit toucher plus de 600 000 enfants, selon l’OMS. Jusqu’à hier, «87 000 enfants ont reçu la première dose de vaccin», selon l’ONU. 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué qu’«en raison de l’insécurité, des dégâts causés aux routes et aux infrastructures, ainsi que des mouvements et des déplacements de population, il est peu probable que trois jours dans chaque zone suffisent à assurer une couverture adéquate», rapporte Onu-Info.

«Les enfants de Ghaza reçoivent aujourd’hui (dimanche, ndlr) les vaccins dont ils ont tant besoin. En fin de compte, le meilleur vaccin pour ces enfants est la paix», a écrit très justement le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un message posté sur la plateforme X.

 

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