Selon le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MERS), entre 2500 et 3000 titulaires de masters de différentes spécialités sortent annuellement de nos universités pour rejoindre le monde de l’emploi. Mais à ce niveau, les opportunités de recrutement sont limitées.
Le chômage touche d’ailleurs davantage les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur. D’où l’orientation vers l’encouragement de l’entrepreneuriat chez la communauté estudiantine. «L’étudiant ne devrait plus être un demandeur d’emploi, mais un créateur d’emploi», ont insisté à ce sujet les animateurs des rencontres organisées à travers les différentes universités du pays tout au long de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat (SME), du 18 au 24 novembre.
Le cap est en effet mis sur la promotion de l’innovation en milieu universitaire. Il s’agit, selon le président de la Commission nationale de suivi de l’innovation et des incubateurs universitaires au MERS, Ahmed Mir, qui intervenait hier lors d’une journée d’étude à l’Université de la formation continue (UFC), de donner naissance à «une génération de start-up, de micro-entreprises et d’entreprises à même de contribuer au développement économique en dehors du secteur des hydrocarbures».
Et ce, d’autant plus que les idées ne manquent pas. Mais, faudrait-il assurer l’accompagnement des porteurs de projets. Dans ce sillage, le représentant du MERS a fait état de l’existence de 118 incubateurs d’entreprises, 107 centres de développement de l’entrepreneuriat, 63 laboratoires de fabrication, 55 maisons de l’intelligence artificielle et 91 centres de soutien technologique et d’innovation au niveau des établissements d’enseignement supérieur.
Les dispositifs sont bien là mais les relations entre le monde universitaire et celui de l’entreprise ne sont toujours pas au niveau souhaité. Le déphasage est criard. Elles sont peu nombreuses les entités économiques à s’impliquer dans l’appui des porteurs de projets.
L’engagement affiché par le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) et les conventions signées avec les entreprises à l’occasion de la SME, qui a pris fin hier, marquent-ils une nouvelle phase pour le développement de l’entrepreneuriat en Algérie ? Une question qui s’impose surtout que l’Algérie entend s’ériger, selon le chef de l’Etat, en «pôle africain» en matière de technologie et d’innovation, grâce à la dynamique des start-up.