Logements des retraités de l’éducation à Tiaret : Un dossier brûlant sous les projecteurs

13/03/2024 mis à jour: 11:43
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Le dossier lié à l’évacuation des logements de fonction du secteur de l’éducation continue de susciter de grandes inquiétudes à Tiaret, à l’heure où le ministère de tutelle, la justice, voire certaines Assemblées populaires communales s’emploient à démêler l’écheveau d’un problème à la fois complexe s’il ne prenait pas en certains cas des contours dramatiques. 

Plus de 400 personnes liées, après recensement, comme exigé par le ministère de tutelle, sont concernées par l’opération et deux mises en demeure, certains dossiers ont abouti devant le tribunal administratif. Si certains au bout de la procédure ont été obligés de céder et donc d’évacuer le bien dévolu à d’autres cadres en attente, certains font prévaloir un «droit de garder ce bien», soit «par acquisition suivant des décisions qui leur ont été remises», soit du fait, arguent d’autres, de «la détention d’un document (le négatif) qui les excluent de la liste des personnes à remettre les clefs des appartements». 

La circulaire du ministère, pour explicite soit-elle, a fait naître une grande désapprobation chez d’anciens cadres du secteur et/ou de leurs époux/épouses. 

La situation requiert des solutions tenant compte à la fois des spécificités du logement occupé et trop souvent de cas sociaux qui méritent plus d’attention. 

Des cas parmi les dizaines de ces personnes pourchassées, dont leurs auteurs sont venus à la maison de la presse conter leurs mésaventures, renseignent sur cet épineux dossier. Z. B., occupant actuellement une habitation à la cité Mimouni Mansour (Zaâroura) avec son épouse, enseignante à la retraite et ses 7 enfants, vivant tous sous le même toit, explique qu’«après avoir subi les contrecoups psychologiques des affres du terrorisme à Meghila, un des antres du terrorisme a passé 28 ans de sa vie dans le secteur, dont plus de vingt ans comme directeur d’école nonobstant des aménagements effectués à hauteur de 7 millions de dinars, se voit aujourd’hui tancé d’évacuer les lieux sans tenir compte de sa situation. 

Un autre, K.K., époux d’une enseignante à la retraite, argue presque les mêmes motifs l’excluant de l’application de la décision du ministère en exhibant un document officiel (le négatif) pour dire que ce couple n’a bénéficié ni d’un quelconque logement sous toutes ses variantes, lopins de terre et autres possessions qui les mettent en porte-à-faux avec l’esprit du texte cité en référence. 

Cela intervient au moment où des syndicats du secteur viennent de mettre le holà. Dans une entrevue avec le secrétaire général de la SNTE, son responsable, qui explique que «ce dossier est traité selon la tête du client», non sans égrener quelques cas qui corroborent ce panier à crabes.

 «Que ce soit à l’école 19 Mai 1956, l’école Houari Boumediène, à Dahmouni, école El Wazir Abou El Hassan, à Tiaret, en passant par le bâtiment des inspecteurs en face du lycée Ibnou Rostoum, toujours à Tiaret, les cas sont légion, mais leur traitement diffère», dira Semmar Miloud, secrétaire général du SNTE. «Beaucoup d’entre ces personnes honnies n’ont pas où aller. 

Certains possèdent des biens et d’autres occupent les logements sans que leur qualité ne leur donne ce droit», explique encore le secrétaire général de la SNTE qui émet le vœu de «voir la tutelle agir au cas par cas», si on veut en finir avec ce problème handicapant pour le secteur et qui s’étale dans le temps.
 

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