La commissaire européenne à l'égalité, Héléna Dalli, a partagé les résultats de la «deuxième édition de l'enquête de l'Agence des droits fondamentaux sur le fait d'être noir dans l'UE», dans une vidéo publiée le 5 décembre.
Elle qualifie ces résultats de «profondément alarmants», soulignant que «les stéréotypes raciaux, les préjugés profondément enracinés et les inégalités continuent d'affliger l'Europe. Les personnes d'origine africaine dans l'UE sont confrontées à des formes structurelles de racisme et de discrimination dans tous les domaines de la vie».
La commissaire maltaise rapporte que «près de la moitié des personnes d'origine africaine ont été victimes de discrimination raciale, soit une augmentation de 6 % par rapport à l'enquête précédente». Elle appelle à être «activement antiracistes» et à être à la hauteur de la devise de l'Union européenne : «unis dans la diversité». Elle suggère que les Européens se séparent d'un «racisme structurel» et explorent l'approche intersectionnelle pour comprendre les structures.
Cette déclaration a suscité une réaction critique de François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux élections européennes de 2019, qui dénonce une «Europe qui accuse nos pays de "racisme structurel" néo-esclavagiste». Dominique Reynié, professeur de Science politique à Sciences Po Paris, a également exprimé des interrogations sur le programme sous-jacent à ce discours.
Héléna Dalli avait précédemment fait l'objet de critiques après la publication d'un «manuel de la communication inclusive» en 2021. Elle avait plaidé en faveur de la suppression de références telles que «vacances de Noël» et de la promotion de la diversité des prénoms dans la communication. Elle avait également été critiquée pour sa rencontre avec le Femyso, une association de jeunes musulmans, en novembre 2021.