La tendance des exportations dans le secteur des mines est à la hausse. Le groupe industriel minier Manadjim El Djazaïr (Manal) a en effet réalisé un total 216 millions de dollars d’exportation en 2022, selon le PDG du groupe, Mohamed Sakhri Harrami.
Ce chiffre est en augmentation de 110% par rapport à 2022, une période durant laquelle les exportations étaient de l’ordre de 103 millions de dollars contre 57 millions de dollars en 2020. Le chiffre a donc été multiplié par quatre en l’espace de trois ans.
La tendance devrait se poursuivre en 2023. Idem pour le chiffre d’affaires dont le montant s’est élevé à 44,3 milliards en 2022 selon le PDG avec des prévisions de croissance pour cette année.
«Ces résultats ont été enregistrés grâce à la mise en œuvre du plan de développement du groupe Manal, impliquant le lancement de nouveaux projets ainsi que l’augmentation des capacités de production actuelles», a souligné M. Harami pour expliquer ces résultats positifs.
Lesquels se consolideront à la faveur de la demande en minéraux à l’échelle mondiale.
Lors des travaux d’un workshop organisé le 18 mars dernier par l’Agence du service géologique de l’Algérie (ASGA) sur les ressources minérales en Algérie, le représentant de l’Agence nationale de l’activité minière (Anam), Rachid Abchiche a relevé ce point prévoyant dans les prochaines années une demande accrue pour le lithium, le cobalt, le nickel, le cuivre et les terres rares. Ce qui sera accompagnée par une hausse des prix à l’échelle mondiale, selon les prévisions du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, qui a justement mis l’accent sur la nécessité d’anticiper cette hausse.
Et ce, en travaillant sur l’exploitation des ressources disponibles à l’échelle nationale et sur le développement des différentes ressources minérales importées actuellement de manière à réduire la facture.
Il s’agit, selon le ministre, d’une démarche inscrite au titre du développement de l’exploration et de l’exploitation des ressources minières nationales.
L’orientation de l’économie mondiale vers l’énergie verte conduira inévitablement à une hausse de la demande sur les ressources minérales, et par ricochet de leurs coûts, a-t-il expliqué, rappelant les prévisions de la Banque mondiale affirmant qu’en 2050, les prix des minerais bruts connaîtront une augmentation conséquente.
L
e lithium connaîtra à titre illustratif une hausse de 498% alors que le graphite et le cobalt augmenteront respectivement de 494% et 460%, selon les chiffres de la BM.
«Ces prévisions imposent la nécessité de trouver, dès maintenant, des alternatives pour faire face au manque et associer le secteur minier, de manière efficace, dans le développement économique mondial et utiliser de nouvelles technologies d’exploration», a souligné M. Arkab.
Et de rappeler la mise en route d’une feuille de route visant l’optimisation des mines inexploitées. C’est le cas notamment pour le lancement des projets Gara Djebilet (fer), Oued Amizour et du phosphate intégré.