Des hackeurs nord-coréens présumés ont visé des personnels sud-coréens travaillant sur les manœuvres militaires conjointes entre la Corée du Sud et les États-Unis.La police sud-coréenne a rapporté que des individus présumés affiliés au groupe nord-coréen «Kimsuky» ont tenté une cyberattaque contre des employés sud-coréens affectés au centre de simulation de guerre de Séoul et Washington. Ces hackeurs ont utilisé des e-mails malveillants pour mener leurs attaques ciblées.
Exercices militaires sous pression
Les manœuvres militaires conjointes Corée du Sud-États-Unis, appelées Ulchi Freedom Shield, débuteront le lundi, visant à contrer les menaces perçues émanant de la Corée du Nord. Les autorités policières sud-coréennes ont confirmé que des hackeurs nord-coréens étaient responsables de cette attaque, bien que les données militaires n'aient pas été compromises.
Traces numériques conduisant à «Kimsuky»
Une enquête conjointe menée par la police sud-coréenne et l'armée américaine a révélé que l'adresse IP utilisée lors de cette tentative d'attaque était liée à une adresse IP identifiée en 2014 lors d'une attaque sur un opérateur de réacteur nucléaire en Corée du Sud. Ce groupe est connu pour sa méthode de phishing, consistant à envoyer des pièces jointes piégées par e-mail pour voler des informations. Selon l'Agence américaine de cybersécurité et de sécurité des infrastructures, «Kimsuky» est associé aux activités de renseignement mondial du régime nord-coréen.
Actif depuis 2012, le groupe «Kimsuky» cible des individus et des organisations en Corée du Sud, au Japon et aux États-Unis. Son focus porte sur les questions de politique étrangère et de sécurité nationale liées à la péninsule coréenne, la politique nucléaire et les sanctions internationales. Les agences américaines surveillent les activités de ce groupe depuis 2020.