L’ONU a révélé, en cette journée célébrée le 17 novembre de chaque année, que 1,19 million de personnes perdent la vie chaque année à cause de ce type d’accidents qui se produisent quotidiennement à travers le monde, dont l’Algérie.
Les Nations unies ont décidé de mettre en avant un plan mondial pour sauver des vies, à l’occasion de la Journée mondiale de commémoration des victimes des accidents de la route. L’ONU a révélé, en cette journée célébrée le 17 novembre de chaque année, que 1,19 million de personnes perdent la vie chaque année à cause de ce type d’accidents qui se produisent quotidiennement à travers le monde, dont l’Algérie.
L’Organisation a souligné aussi que «malgré les progrès réalisés dans la réduction des décès sur les routes, les pays sont encore loin d'atteindre l'objectif de réduire de moitié les cas mortels d'ici 2030». Plus de 50% des morts sur les routes sont des piétons, des cyclistes, des conducteurs de véhicules à moteur à deux ou trois roues et leurs passagers. Selon l’ONU, une plus grande proportion de ces personnes, considérées comme des usagers de la route vulnérables, meurent dans les pays à faible revenu par rapport aux économies à revenu élevé.
A cette occasion, les Nations unies ont annoncé la mise en œuvre d'un plan mondial pour la décennie d'action pour la sécurité routière, afin de sauver des vies dans plusieurs pays. Dans un message, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a affirmé qu’il faut construire un avenir «dans lequel chaque voyage se terminera en toute sécurité».
Près de 4000 morts par an en Algérie
Dans le cas de l'Algérie, les accidents de la route se poursuivent à un rythme quasi quotidien, malgré la multiplication des campagnes de sensibilisation initiées par les pouvoirs publics sur la sécurité routière.
Au cours de l’année 2023, l’Algérie a enregistré pas moins de 24 751 accidents de la circulation sur les routes qui ont blessé 33 995 personnes et causé la mort de 3628 personnes, selon un bilan récent dévoilé, en mars dernier, par Ahmed Naït El Hocine, directeur général à la Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR) relevant du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire. En 2022, l’Algérie a enregistré près de 23 000 accidents de la circulation qui ont fait plus de 3400 morts et plus de 30 000 blessés, d’après la DNSR.
Face à la hausse des accidents de la route, ce responsable avait souligné qu’il est «primordial» de revoir de nouveau certaines dispositions du code de la route. «Il est notamment question de durcir la loi dans le sens de la criminalisation de certaines infractions qui étaient en 4e classe, notamment les grands excès de vitesse et les manœuvres dangereuses délibérées mettant en danger la vie d’autrui», avait-t-il ajouté dans une déclaration à la Radio nationale.
Selon lui, «la criminalisation de ces infractions va permettre d’apporter plus de dissuasion et s’assurer d’une modification du comportement des usagers de la route». Il avait fait savoir que «les pouvoirs publics ainsi que les experts ont décidé de revoir quelques dispositions de l’actuel code de la route, notamment l’aspect répressif et coercitif de ce texte réglementaire et juridique, dans le sens d’un durcissement et l’introduction de certaines dispositions qui vont nous permettre de mieux assurer nos missions de constatation et de répression des infractions au code de la route».
Ce responsable avait aussi plaidé pour la révision de la formation des nouveaux conducteurs, «car il y a des défaillances dans la formation des automobilistes et l’examen du permis de conduire. La première démarche qui a été faite par le ministère de l’Intérieur est la révision du plan national de formation, la révision de tout ce qui doit être enseigné au niveau des auto-écoles. Pour le moment, nous sommes en train de développer les outils pédagogiques pour l’enseignement de ce plan national».
Ce dernier «définit les cours pour l’obtention du permis de conduire, la modernisation des outils de formation ainsi que celle des conditions d’examen pour son obtention à travers la mise en place d’un système multimédia pour la passation de cet examen», avait-il précisé. La DNSR «va voir son statut modifié pour lui permettre d’avoir plus d’autonomie et de moyens pour combattre ce fléau», selon lui.
Le président de la République avait affirmé, en septembre 2022, lors d’une réunion du Conseil des ministres, que les accidents de la route exigeaient une «solution coercitive», soulignant la nécessité d’appliquer les peines les plus lourdes pour les cas de non-respect avéré du code la route, une infraction qualifiée de crime.