Face à une demande sans cesse exponentielle, le marché de l’emploi se rétrécit au fil des années à Béchar. En témoigne ce concours de recrutement qui sera organisé le 11 mars prochain par l’Institut national de formation supérieure paramédical.
Le concours d’entrée est ouvert pour 50 postes sur épreuves écrites pour l’accès à trois spécialités, à savoir au grade d’aides-soignant, aides-puéricultrices de santé publique et fauteuils dentaires. Plus de 3240 candidats vont devoir concourir pour s’arracher les 50 postes ouverts par l’Institut. Le directeur de la santé et de la population de la wilaya et le recteur de l’université de Béchar assistent l’Institut paramédical par la mise à disposition des moyens humain et logistique pour la préparation de ce concours.
Le service informatique de cet établissement de formation a développé pour la première fois une application androïde afin de faciliter l’accès aux informations concernant ce concours. Le deuxième concours est organisé par l’hôpital Mohamed Boudiaf Mère et enfant à Débdaba pour le recrutement de 25 agents ouvriers professionnels pour un nombre de candidats dépassant les 1330.
Le manque de locaux a obligé la direction de l’hôpital à organiser le concours en trois jours. C’est dire que l’emploi est devenu la préoccupation majeure pour les diplômés universitaires que pour les non diplômés éjectés prématurément de l’école.
Selon les observateurs avisés, la situation en matière d’emploi dans la wilaya risque de se compliquer davantage dans une région où les unités de production sont rares en tout cas en deçà des capacités d’absorption de la masse qui réclame un emploi. La crainte est omniprésente dans les esprits et qui se renforce avec l’arrivée dans moins d’une décennie de nouveaux demandeurs d’emploi (universitaires où autres) qui vont venir allonger les rangs des chômeurs existants si des mesures réfléchies et appropriées ne sont pas prises rapidement pour enrayer le phénomène du chômage.
D’autres plus réalistes suggèrent la réactivation du plan de limitation de la croissance démographique, le plan adopté dans les années 1980 mais mis depuis sous le boisseau et qui est susceptible de régler à moyen et long termes la problématique de l’emploi.