Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, entamera, ce lundi, une visite d’État en Chine à l’invitation de son homologue chinois M. Xi Jinping, a indiqué jeudi un communiqué de la présidence de la République.
«La visite intervient dans le cadre de la consolidation des relations solides et enracinées» et vise à «renforcer la coopération économique entre les deux pays amis», lit-on dans le communiqué.
L’annonce du déplacement du président Tebboune en Chine intervient après une visite d’Etat en Russie, effectuée en juin dernier, où il a cosigné avec son homologue russe, Vladimir Poutine, la déclaration de partenariat stratégique approfondi entre les deux pays.
Elle intervient également à quelques semaines de la tenue du sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui aura lieu du 22 au 24 août à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Ce sommet se tiendra sous le thème : «Les BRICS et l’Afrique : un partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif».
Rappelons que l’Algérie est candidate pour intégrer cet ensemble économique international, dans un contexte mondial en plein bouleversements. Les autorités algériennes ont, dans ce sens, déposé, le 7 novembre 2022, une demande d’adhésion au groupe des BRICS et lancé une offensive diplomatique soutenue pour défendre cette candidature.
Et ce n’est pas pour rien que les efforts sont depuis concentrés en direction des deux chefs de file de cet ensemble, en l’occurrence la Russie et la Chine. Deux pays qui se sont déjà montrés favorables à l’adhésion de l’Algérie aux BRICS.
Le président Tebboune devrait aborder le sujet avec son homologue chinois à l’occasion de cette visite qui a consolidé davantage les liens solides et historiques d’amitié entre Alger et Pékin.
Des liens qui ont connu un nouvel élan en 2014, lorsque l’Algérie est devenue le premier pays arabe à établir un partenariat stratégique global avec la Chine. Quatre ans après, en 2018, les relations algéro-chinoises connaissent un autre bond qualitatif.
La ceinture et la route
C’était à l’occasion du 7e forum sur la coopération sino-africaine, lors duquel l’Algérie a annoncé officiellement son adhésion à l’initiative chinoise de la nouvelle route de la soie (la ceinture et la route). Cette initiative constitue, selon les responsables des deux pays, un défi géostratégique de taille, au-delà des enjeux économiques qu’elle implique.
Le deuxième plan quinquennal de coopération stratégique globale entre l’Algérie et la Chine, pour la période 2022-2026, cosigné entre l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et son homologue chinois, Wang Yi, a, en outre, consacré une relation forte et résolument tournée vers l’avenir entre les deux pays.
Ce plan stratégique, signé en novembre 2022, doit régir la coopération entre les deux pays pour le prochain quinquennat, selon un document du ministère des Affaires étrangères diffusé à l’issue de la cérémonie de signature.
«Il (plan, ndlr) se veut un renforcement de l’accord de partenariat stratégique global signé en 2014 et une consécration de la volonté des deux pays de raffermir les relations algéro-chinoises et de les promouvoir aux plus hauts niveaux, à la hauteur des aspirations des deux pays amis», lit-on dans le document.
La signature de ce document traduit, est-il ajouté, l’attachement des deux parties à la valorisation de la coopération dans le cadre de l’initiative «la ceinture et la route».
Le document en question a mis en exergue le rôle joué par les deux présidents, Abdelmadjid Tebboune et Xi Jinping, dans le renforcement des relations algéro-chinoises.
«Les relations algéro-chinoises connaissent une évolution sans cesse croissante, notamment ces dernières années grâce à la volonté des deux Présidents de concrétiser un partenariat stratégique global de qualité reflétant les réalisations accomplies sur tous les plans», est-il souligné dans le même document.
Aussi, le partenariat économique entre les deux pays devrait s’articuler, à la faveur de cette visite, autour de nombreux projets structurants dans les domaines des mines, de l’énergie et des infrastructures.