Les prix du pétrole se maintenaient hier au-dessus de 85 dollars pour le Brent après avoir largement dépassé les 86 dollars le baril en début de séance. La hausse des cours se poursuit alors que les investisseurs continuent de parier sur une offre mondiale tendue malgré une augmentation de la production libyenne qui a peu compensé les restrictions des principaux producteurs Opep+.
Le Brent s’échangeait, hier, à 85,82 dollars le baril en cours de cotation. Plus tôt dans la matinée, le contrat a atteint son plus haut depuis le 3 octobre 2018 à 86,71 dollars.Le prix du brut américain West Texas Intermediate a également augmenté, se situant à 83,84 dollars le baril, après avoir atteint 84,78 dollars, le plus haut depuis le 10 novembre 2021, plus tôt dans la session.
Les achats effrénés de pétrole, entraînés par des ruptures d’approvisionnement et des signes que le variant Omicron de la Covid-19 ne sera pas aussi perturbateur que prévu pour la demande de carburant, ont poussé certaines qualités de brut à des sommets pluriannuels, suggérant que le rallye des contrats à terme sur le Brent pourrait être soutenu plus longtemps, selon des analyses rapportées par Reuters.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés assouplissent, depuis plusieurs mois, progressivement les réductions de production mises en œuvre lorsque la demande s’est effondrée en 2020. Mais de nombreux petits producteurs ne parviennent pas augmenter l’offre en fonction de leurs quotas respectifs.
Pendant ce temps, la production totale de pétrole de la Libye est revenue à 1,2 million de barils par jour (bpj), selon la National Oil Corp. La production libyenne était d’environ 900 000 bpj la semaine dernière, en raison du blocus de certains champs pétroliers.
Dans ce contexte, les inquiétudes concernant les contraintes d’approvisionnement l’ont emporté sur les nouvelles d’une éventuelle libération de pétrole des réserves de la Chine, ont souligné des observateurs du marché.
Des sources ont déclaré à Reuters que la Chine prévoyait de libérer des réserves de pétrole autour des vacances du Nouvel An lunaire, entre le 31 janvier et le 6 février dans le cadre d’un plan coordonné par les Etats-Unis avec d’autres grands consommateurs pour réduire les prix mondiaux.
Les menaces géopolitiques, notamment dues aux frictions entre la Russie et l’Ukraine, pèsent par ailleurs sur l’offre et soutiennent également le sentiment haussier.