Le marché pétrolier ignore Omicron : La demande en nette hausse en 2022, selon l’AIE

20/01/2022 mis à jour: 09:46
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L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que l’impact du variant Omicron sur l’activité économique et la demande de pétrole est resté «relativement modéré» soulignant dans son rapport mensuel consacré au marché pétrolier que la demande mondiale de pétrole devrait dépasser les niveaux pré-pandémiques, en 2022.

Alors que les craintes concernant la dernière vague de coronavirus s’estompent, les conditions actuelles du marché créent le potentiel d’une autre année «volatile» des prix du pétrole, selon l’AIE qui a relevé dans son rapport, publié hier, ses estimations de la demande de «200 000 b/j pour 2021 et 2022».

La demande mondiale de pétrole a augmenté de 5,5 millions de b/j en 2021 et de 3,3 millions de b/j en 2022, a indiqué l’AIE, dépassant ses niveaux d’avant la pandémie de 
200 000 b/j à 99,7 millions de b/j.

Au cours du quatrième trimestre 2021, l’AIE – qui conseille les pays consommateurs – a déclaré que la demande mondiale «a défié les attentes» en hausse de 1,1 million de b/j à 99 millions de b/j, une révision à la hausse de 345 000 b/j par rapport à son rapport précédent.

«Si la demande continue de croître fortement ou si l’offre déçoit, le faible niveau des stocks et la diminution des capacités de réserve signifient que les marchés pétroliers pourraient connaître une autre année volatile en 2022», souligne en outre l’AIE.

Le dernier rapport de l’AIE intervient, rappelle l’agence Platts, alors que les prix du pétrole ont atteint de nouveaux sommets en sept ans, à plus de 88 dollars le baril, soutenus par un consensus croissant, selon lequel les équilibres de la demande et de l’offre de pétrole se resserrent cette année, certains observateurs du marché prédisant que les contrats à terme sur le Brent atteindront 100 dollars le baril plus tard dans l’année.

Les prix du Brent au-dessus de 88 dollars le baril

Du côté de l’offre, l’AIE a déclaré qu’elle voyait désormais la capacité inutilisée de l’OPEP+ se réduire à 2,6 millions de b/j plus tard cette année, contre environ 5 millions de b/j actuellement si le groupe de producteurs Opep+ continue de dénouer ses réductions d’approvisionnement et que l’Iran reste sous sanctions.

L’AIE souligne par ailleurs qu’elle s’attend toujours à ce que l’OPEP pompe 1,5 million de b/j supplémentaires au premier trimestre de 2022, si elle continue à annuler ses réductions mises en place dans le sillage de la pandémie Covid-19. Au deuxième trimestre, l’AIE prévoit que la production de brut de l’OPEP + augmentera à 1,7 million de b/j.

L’AIE a toutefois réduit ses prévisions d’approvisionnement en pétrole hors-OPEP de 100 000 b/j à 66,5 millions de b/j afin de refléter les contraintes pesant sur la capacité de croissance de la production pétrolière russe.

Les approvisionnements en pétrole de la Russie pour 2022 ont été révisés à la baisse de 130 000 b/j, avec une capacité de pétrole brut fixée à environ 10,2 millions de b/j pour refléter les derniers objectifs officiels, a indiqué l’AIE.

Stocks mondiaux en baisse

La croissance attendue de l’offre de pétrole hors-OPEP en 2022 est restée inchangée depuis le rapport du mois dernier, à 1,8 million de b/j. La production pétrolière américaine devrait augmenter de 1 million de b/j en moyenne, pour atteindre 17,7 millions de b/j, les opérateurs réagissant à la hausse des prix.

Dans l’ensemble, l’offre mondiale de pétrole en 2022 a le potentiel d’un gain saoudien de 6,2 millions de b/j si l’OPEP+ annule complètement ses réductions, a estimé l’AIE, contre une augmentation de 1,5 million de b/j en 2021.

«Les données suggèrent que 2022 commence avec des stocks mondiaux de pétrole bien inférieurs aux niveaux d’avant la pandémie. Un écart croissant entre les variations de stocks observées et calculées suggère que la demande pourrait être plus élevée ou l’offre inférieure à ce qui est rapporté ou supposé», a déclaré l’AIE.

Les données préliminaires pour décembre ont montré que les stocks de l’OCDE ont plongé de 45,2 millions de barils supplémentaires, 35% de plus que la baisse saisonnière normale pour le mois.

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