Le G7 planche sur de nouvelles sanctions : Les prix du pétrole instables

28/06/2022 mis à jour: 21:58
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Les prix du pétrole ont ouvert la première journée de cotation de la semaine sur des notes volatiles alors que les regards se tournent, une fois de plus, vers une réunion des dirigeants des pays du Groupe des 7 (G7), qui se tient en Allemagne.

La perspective de nouvelles sanctions contre la Russie est au menu, ce qui perturbe de nouveau le marché pétrolier. Les dirigeants du G7, qui ont commencé leur réunion dimanche, devaient discuter des options pour lutter contre la hausse des prix de l’énergie et remplacer les importations russes de pétrole et de gaz, ainsi que de nouvelles sanctions qui n’aggravent pas l’inflation.

Ces mesures comprennent un éventuel plafonnement des prix des exportations de pétrole russe afin de réduire les revenus de Moscou tout en limitant les dommages aux autres économies. Une combinaison qui laisse sceptiques beaucoup d’analyses, d’autant que la Russie pourrait réagir en limitant ses approvisionnements.

La perspective de fourniture de pétrole et de gaz encore plus serrée planait sur le marché alors que les gouvernements occidentaux cherchaient des moyens de réduire la capacité de la Russie à financer sa guerre en Ukraine, même si les dirigeants du G7 devaient également discuter, selon un compte rendu de Reuters, d’une relance de l’accord sur le nucléaire iranien, ce qui pourrait permettre à l’Iran de mettre plus de pétrole sur le marché.

En outre, certains des dirigeants du G7 font pression pour que soit reconnu le besoin de nouveaux financements pour les investissements dans les énergies fossiles, selon des sources citées par Reuters, alors que les Etats européens s’efforcent de diversifier leurs approvisionnements.

Les prix sont instables depuis les dernières journées de cotation de la semaine dernière, mais restent robustes, les inquiétudes pressantes en matière d’approvisionnement l’emportant sur les craintes croissantes concernant la menace d’une récession mondiale, à la suite d’une série de données économiques pessimistes en provenance des Etats-Unis, l’un des plus grands consommateurs de pétrole au monde.

La rencontre du G7 se tient à quelques jours de la réunion mensuelle de l’Opep+ – prévue le 30 juin 2022 –, qui pourrait accélérer son plan d’augmentation de production en août, comme elle l’a fait pour le mois de juillet, lors de sa précédente réunion, sans se désolidariser avec la Russie, chef de file des alliés de l’organisation. Dans ce contexte, les contrats à terme sur le Brent ont baissé 28 cents à 112,84 dollars le baril en début de cotation hier, à Londres, après avoir rebondi de 2,8% vendredi.

Le brut américain West Texas Intermediate était à 107,17 dollars le baril, en baisse de 45 cents, ou 0,42%, après un gain de 3,2% lors de la session précédente. Les deux contrats ont chuté la semaine dernière pour la deuxième semaine consécutive, alors que les hausses de taux d’intérêt dans les principales économies ont renforcé le dollar et attisé les craintes de récession.

Cependant, les prix du pétrole restent solides, bien soutenus au-dessus de 100 dollars le baril, tandis que le marché reste tendu, souffrant d’approvisionnements limités dans le contexte de la guerre en Ukraine. 

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