Lors d'une réunion avec les principaux commandants nord-coréens à Pyongyang, Kim Jong-un a affirmé que si l'ennemi choisit la confrontation et la provocation militaire contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC), l'armée doit lui infliger un coup mortel pour l'anéantir complètement en mobilisant tous les moyens les plus puissants, sans aucune hésitation, selon l'agence d'État KCNA.
Dans un discours plus étendu le même jour, clôturant une grand-messe de fin d'année définissant les orientations stratégiques du pays, le dirigeant nord-coréen a proféré de nouvelles menaces de frappes nucléaires contre Séoul. Il a également ordonné l'accélération des préparatifs militaires en vue d'une "guerre" susceptible de se déclencher à tout moment sur la péninsule, selon la même source. Kim Jong Un a accusé Washington de divers types de menaces militaires et a donné l'ordre de mobiliser tous les moyens et forces physiques, y compris la force nucléaire, en cas d'urgence, contre la Corée du Sud.
Le leader nord-coréen a déclaré qu'il ne recherche plus la réconciliation et la réunification avec le Sud, soulignant la situation de crise persistante et incontrôlable qu'il estime avoir été déclenchée par Séoul et Washington. Ces deux alliés ont renforcé leur coopération en matière de défense face à une série record d'essais d'armements de Pyongyang en 2023. Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a promis lundi de tenir à distance les provocations militaires de Pyongyang au moyen d'un système étendu de dissuasion conjoint avec Washington, dont la mise en œuvre est prévue pour le premier semestre 2024.
Yoon Suk Yeol a affirmé que ce système dissuadera fondamentalement toute menace nucléaire ou missile provenant de la Corée du Nord, lors de son discours du Nouvel An. En 2023, Pyongyang a lancé un satellite de reconnaissance militaire, inscrit dans sa constitution son statut de puissance nucléaire et testé le missile balistique le plus puissant de son arsenal.