Le secteur de la jeunesse est revenu sur le devant de la scène à la faveur de la visite, jeudi dernier à Blida, du premier responsable en charge du département ministériel. La redynamisation de la gouvernance dans ce secteur névralgique est la réponse première et la plus indiquée pour faire face aux fléaux menaçant cette importante frange de la population, et dont la chronique nationale révèle régulièrement la funeste emprise à travers différentes régions du pays.
Après de longues périodes de gestion aléatoire, et d’absence d’une politique pérenne de développement, le moment est sans doute venu pour fixer des objectifs clairs et ambitieux afin de rehausser le sort des jeunes dans leur milieu social. Le ministre de la jeunesse a fort justement souligné «l’importance de moderniser les établissements dédiés aux jeunes, tant sur le plan structurel que des services pour les rendre plus attractifs».
L’évolution dans le discours des autorités dans ce dossier central constitue d’ores et déjà une avancée notable, en attendant une mise en œuvre concrète au plus près de la population et des localités reculées. Dans une déclaration à la presse, le représentant du gouvernement a indiqué que son administration œuvre à «remodeler les établissements de jeunes de manière à répondre aux exigences de l’époque et à relever le niveau de performance du secteur».
Un signal positif pour engager une démarche résolue afin de lever le marasme qui frappe encore ce segment de la vie locale, où de nombreuses structures de proximité sont livrées à la désuétude après l’abandon des activités.
La responsabilité des autorités locales, principalement les assemblées élues, est engagée dans cette entreprise qui commande dans un premier temps d’établir l’état des lieux du secteur puis d’élaborer un programme de réalisation et aussi de réhabilitation des établissements qui enregistraient autrefois un engouement constant des jeunes.
L’éventail des actions à enclencher après la remise en service des structures rénovées couvrira les activités traditionnelles ayant une grande audience auprès des jeunes comme il intégrera celles en lien avec la transformation numérique et les nouvelles technologies. A l’occasion de la même visite de travail, le ministre a relevé la nécessité de «revaloriser le rôle des maisons de jeunes pour en faire leur premier refuge et former des jeunes créateurs de contenus utiles».
Des orientations relevant du secteur de la jeunesse, données aux walis lors de la rencontre avec le gouvernement organisée en décembre dernier, s’inscrivaient dans un autre registre mais dans la même optique de canaliser l’énergie des jeunes, d’encourager leur esprit d’initiative et entrepreneurial. Il était ainsi prévu de «consacrer des espaces aux petites activités professionnelles pour la réalisation d’ateliers dédiés aux métiers manuels, ce qui contribuera à l’emploi des jeunes et à la création d’une dynamique économique».
La gestion coordonnée des différents programmes sectoriels destinés aux jeunes et leur inscription dans une dynamique globale revêtent un caractère prioritaire, ne pouvant souffrir aucun écueil ni dysfonctionnement dans la phase de concrétisation. L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports avait annoncé, en juin de l’année dernière, la «levée du gel sur plusieurs projets de réalisation et de réaménagement de structures sportives au niveau de nombreuses wilayas du pays».
Le suivi de ces opérations affectées aux secteurs de la jeunesse et des sports, relevant désormais d’administrations distinctes mais en conjonction permanente, déterminera le succès des politiques publiques mises en place en direction des jeunes, dans le but de garantir leur développement harmonieux et leur épanouissement.