Lanterne rouge

23/01/2022 mis à jour: 04:30
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L’Algérie n’est pas loin de devenir la «lanterne rouge» des pays du monde en matière de respect des libertés consacrées par la Convention universelle des droits de l’homme qu’elle a pourtant ratifiée il y a plusieurs années.

Une chape de plomb s’est abattue sur le pays, avec l’arrestation de nombreux citoyens pour délit d’opinion, exprimé surtout sur les réseaux sociaux ou en public. Des hommes politiques de l’opposition ont également été mis en détention sous différents chefs d’inculpation. Les activités politiques de certains partis ont été gelées ou définitivement interdites.

La presse indépendante, qui vit une situation financière catastrophique, est également dans le viseur du pouvoir en place, qui n’hésite pas à interpeller des journalistes pour leurs écrits. Et l’on passe sur des situations ubuesques qui ne font que ternir l’image du pays à l’extérieur avec des répercussions négatives sur le moral des Algériens.

Les menaces multiformes sur la sécurité nationale, les perturbations des relations internationales avec un grand risque de conflit armé, la présence effective de l’armée israélienne à nos frontières ouest, ajoutées à la crise économique mondiale et à la pandémie de la Covid-19, devraient amener le pouvoir et tous les acteurs politiques et sociaux du pays à s’asseoir à la même table pour aplanir tous les différends et autres «malentendus».

L’objectif étant de retrouver la confiance de la majorité du peuple à travers un climat plus serein et beaucoup moins répressif qu’il ne l’est actuellement. Le président Abdelmadjid Tebboune a tout intérêt à avoir l’adhésion la plus large possible pour pouvoir tenir la barre dans un contexte international qui s’annonce fortement houleux. A ce titre, qui ne voudrait pas voir le président Tebboune mener à bien son mandat et permettre à l’Algérie de sortir indemne de tous les dangers qui la menacent ? Personne, bien sûr !

Même si l’on ne ressent pas chez le président de la République ce désir immédiat de fédérer toutes les énergies vives du pays, il lui est possible de rattraper le temps perdu. Il suffit au premier magistrat du pays de donner des gages de bonne volonté afin que le climat social et politique soit apaisé. Un changement de stratégie est absolument nécessaire pour le président Tebboune et pour le peuple algérien qui ne veut plus souffrir.

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