L’Algérie prend connaissance avec intérêt du prononcé de la CIJ

27/01/2024 mis à jour: 00:09
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L’Algérie a pris connaissance avec intérêt du prononcé de la Cour internationale de justice (CIJ) quant à la requête déposée par l’Afrique de Sud contre le génocide commis par l’entité sioniste à Ghaza. 

«L’Algérie a pris connaissance avec intérêt du prononcé de la Cour internationale de justice à propos de la requête déposée par l’Afrique du Sud en relation avec la commission d’un crime de génocide à Ghaza», a précisé un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, relevant que «cette décision témoigne de la justesse de l’initiative du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a été le tout premier chef d’Etat à appeler à une saisine massive des instances juridictionnelles internationales de la multiplicité des crimes réprimés par le Droit international humanitaire perpétrés par les forces d’occupation israéliennes à Ghaza». «Dans le même sens, l’Algérie renouvelle sa haute appréciation et son soutien à l’Afrique du Sud pour sa saisine de la Cour internationale de justice qui vient de reconnaître de manière éclatante le bien-fondé de sa démarche», ajoute la même source.

 «L’Algérie considère que le prononcé de la Cour internationale de justice annonce le début de la fin de l’ère de l’impunité dont l’occupation israélienne a longtemps tiré bénéfice pour donner libre cours à son oppression du peuple palestinien et à la répression de l’ensemble de ses droits légitimes», souligne le communiqué du MAE, relevant que «l’Algérie prend acte des mesures provisoires ordonnées par la Cour internationale de justice à propos desquelles l’occupation israélienne doit répondre à la Cour dans un délai d’un mois».

 Le communiqué du MAE a rappelé à cet effet que «la mission permanente d’Algérie auprès des Nations unies a été instruite par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de demander une réunion du Conseil de sécurité dans les plus brefs délais, en vue de donner un effet exécutoire au prononcé de la Cour internationale de justice sur les mesures provisoires qui s’imposent à l’occupation israélienne». 
 

L’Afrique du Sud salue les décisions de la CIJ

La ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, a salué, quant à elle, la décision de la CIJ. Lors d’une conférence de presse, Mme Pandor a déclaré : «Nous remercions les juges de la Cour internationale de justice d’avoir traité cette affaire rapidement, compte tenu de la situation d’urgence qui nécessite de protéger les civils innocents en Palestine, de garantir que les dommages qui leur sont causés cessent et que les vies des gens soient sauvées, et le sauvetage doit être assuré en protégeant les civils et en empêchant qu’ils soient tués ou blessés.» Elle a rappelé, dans ce sens, que «l’Afrique du Sud a soumis une demande à la Cour internationale de justice, conformément à la Convention pour la prévention du génocide». 

Par ailleurs, Mme Pandor a ajouté : «Les juges ont appelé l’entité sioniste à faire le nécessaire pour protéger les civils et mettre fin aux destructions», et que «les décisions de la Cour internationale de justice ne peuvent être appliquées sans un cessez-le-feu». 

«Le cessez-le-feu est une condition préalable à la mise en œuvre de la décision de la CIJ», ajoutant que «l’entité sioniste ne peut pas continuer ses crimes contre les civils palestiniens sans en assumer les conséquences». Et de souligner encore que la décision de la Cour «doit être lue attentivement, car il s’agit de mesures temporaires visant à prévenir le génocide». 

Pour Mme Pandor, si l’entité sioniste «adhère au droit international, cela n’ouvrira pas la voie à davantage de conflits dans le monde», appelant la puissance occupante à «adhérer au droit international» car, a-t-elle dit, ce n’est pas une question entre l’Afrique du Sud et l’entité sioniste, «mais plutôt un problème mondial».  

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