L’Algérie et l’énergie durable

05/01/2025 mis à jour: 06:31
736

En cette nouvelle année 2025, l’Algérie fait face à de nombreux défis climatiques et de développement durable. Le pays fait d’abord face à une diminution des précipitations, attestée par les hydrologues, aggravant la désertification et le stress hydrique. 

Des projets sont en cours pour s’adapter aux impacts des dérèglements climatiques, notamment la création de cinq nouvelles usines de dessalement de l’eau de mer. Au-delà de cette question de la raréfaction des ressources hydriques, le plan national d’actions pour l’environnement prône un changement de paradigme pour valoriser les ressources naturelles. 

Dans le fond, l’économie algérienne a plus que jamais besoin d’allier le principe de diversification avec un modèle de développement durable. Pour atteindre un objectif de 30% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique, le pays vise l’installation de 15 000 MW d’énergies vertes dans la prochaine décennie. Un autre volet porte sur l’interconnexion électrique entre le Nord et le Sahara pour intégrer des centrales d’énergies renouvelables. 


La stratégie centrée sur le développement durable et la transition énergétique mise surtout sur la coopération internationale. C’est le cas du partenariat algéro-allemand mutuellement bénéfique. La Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, qui opère en Algérie depuis le milieu des années 1970, axe ses efforts sur le développement durable, la formation, le climat et l’énergie. Des projets ont été réalisés dans le cadre du programme «communes vertes» en coopération avec la GIZ. En mai 2021, deux contrats ont été signés pour un projet de protection de l’environnement et de la biodiversité, ainsi qu’un projet d’amélioration de la législation fiscale environnementale, soutenu à hauteur de 10,2 millions d’euros. 

Ces initiatives visent à renforcer la gestion intégrée des côtes algériennes et à introduire le principe du «pollueur-payeur» dans la fiscalité. Pour promouvoir l’efficacité énergétique, la mobilité durable et l’hydrogène vert, un accord de partenariat a été signé, en juillet dernier, entre l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’énergie (Aprue) et le PNUD.

 Cette initiative vise à lancer des projets dans le cadre d’un nouveau modèle énergétique durable. Ce nouveau projet s’articule autour de quatre objectifs : promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat en matière d’efficacité énergétique, soutenir la réforme de la législation relative à l’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment et encourager la mobilité durable et propre. Le but est aussi d’appuyer le développement de l’hydrogène vert comme alternative pour décarboner l’industrie à travers des usages diversifiés. 

Au-delà du renforcement de la production et de l’exportation de gaz naturel, qui est l’une des énergies fossiles ayant la plus faible empreinte carbone, une importance capitale est accordée au développement de l’hydrogène vert à travers des projets pilotes lancés à Arzew et à Hassi Messaoud. 

L’Algérie entend surtout accéder au marché international à travers le projet «SoutH2 Corridor», qui permettra d’exporter de l’hydrogène vers l’Allemagne, en passant par la Tunisie, l’Italie et l’Autriche. 

Enfin, en matière de réduction des émissions, Sonatrach a réalisé d’énormes progrès en matière de réduction du brûlage de gaz à la torche. «La baisse la plus importante du torchage en 2023 a été enregistrée en Algérie, où les volumes de torchage ont diminué de 0,4 milliard de mètres cubes (5%)», atteste le rapport Global Gas Flaring Tracker, qui vient d’être publié par le groupe de la Banque mondiale.

Copyright 2025 . All Rights Reserved.