L’Algérie et le transfert de technologie

16/04/2023 mis à jour: 06:35
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L’environnement économique international exige de l’Algérie des stratégies de développement dans lesquelles le transfert de technologie doit jouer un rôle crucial.

L’importation de savoir-faire doit être au cœur de la stratégie économique au moment où l’économie algérienne affiche un besoin névralgique de se moderniser. Les entreprises algériennes ne doivent, par exemple, attribuer leurs grands contrats d’équipement que sur la base de la condition sine qua non du transfert de technologie.

Une telle condition doit être une exigence courante pour les entreprises étrangères souhaitant accéder au marché algérien. Un tel transfert peut être organisé dans le cadre de joint-ventures. L’entreprise étrangère accepte le transfert d’une partie de sa technologie à une entreprise algérienne, ce qui va lui permettre de vendre ses produits en Algérie. Cette pratique permet à l’Algérie d’attirer les technologies étrangères.

C’est ce que fait la société publique Somiz, une filiale de Sonatrach basée à Arzew. Spécialisée dans l’ingénierie de la maintenance et la rénovation des installations industrielles, cette société est un illustre exemple de réussite en matière de transfert de technologie au profit des entreprises algériennes.

Cette entreprise publique économique, qui emploie plus de 3100 salariés, affiche une bonne santé, imputable notamment à une pertinente stratégie liée à des technologies acquises auprès de grandes multinationales à la faveur de fructueux partenariats. Cette société a misé sur l’importation des technologies nécessaires pour se moderniser.

Ceci a été concrétisé en choisissant ses partenaires étrangers sur la base de critères d’efficacité sous forme de joint-ventures et avec des conditions liées notamment au transfert de technologie. «Le transfert de technologie ne se donne pas. Il s’arrache. Il faut savoir négocier avec le partenaire avant la conclusion des contrats de services.

Nous avons acquis des transferts de technologie grâce à des partenariats gagnant-gagnant qui nous ont permis de monter en puissance», affirme Yazid Kemmoum, le PDG de Somiz. Cette société a, par exemple, bénéficié d’un transfert de technologie de deux multinationales avec lesquelles elle travaille en partenariat.

Il s’agit de l’américain Emerson Fisher et de Schneider Electric, leader mondial des solutions numériques d’énergie et des automatisations pour l’efficacité énergétique et la durabilité.

Le transfert technologique vers l’Algérie peut être fait sous diverses modalités : joint-ventures, coopérations universitaires, échanges d’étudiants, achats de brevets, créations de filiales de multinationales et acquisitions de sociétés étrangères. Les contrats de coopération conclus avec les partenaires étrangers doivent, par exemple, inclure la conclusion de partenariats avec des hautes écoles et institutions étrangères de recherche.

De telles clauses salutaires devront notamment aider les PME locales à acquérir les brevets et les nouvelles technologies transférables des laboratoires de recherche étrangers vers des applications industrielles algériennes.

Une autre idée intéressante consiste en la création d’un réseau de centres algériens chargés de capter les transferts de technologie de l’étranger. Leur mission sera de servir de passerelle efficace entre les grandes écoles étrangères et l’industrie algérienne afin de faciliter les transferts de technologie.  

 

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