La technologie Made in Germany intéresse de nombreux pays. C’est le cas notamment de la Chine, de l’Inde et du Brésil. C’est aussi le cas de l’Algérie. La coopération énergétique algéro-allemande s’intensifie actuellement. Les deux pays partagent les objectifs de diversifier les sources d'énergie et d’accélérer la transition énergétique.
De nombreux chantiers sont en cours d’exploration. Le potentiel est énorme. Le premier axe crucial est la formation et le transfert de compétences. L'Algérie a un immense besoin de formation technique dans le secteur des énergies renouvelables et des technologies de l'efficacité énergétique pour accompagner la transition énergétique du pays. Cela passe par le développement de programmes de formation communs et des échanges de savoir-faire dans la gestion des réseaux électriques intelligents, les technologies de l'hydrogène et la gestion des ressources énergétiques.
Des universités et centres de recherche des deux pays pourraient collaborer pour former une nouvelle génération d'ingénieurs et de techniciens spécialisés dans les technologies énergétiques avancées. Dans le domaine de l'hydrogène vert, l'Allemagne a une expertise pionnière et avancée. Avec ses entreprises spécialisées, à l’image de Siemens Energy et Linde, l'Allemagne pourrait apporter son expertise dans la mise en place d'infrastructures pour la production, le stockage et l'exportation d'hydrogène.
Dans le volet de l'efficacité énergétique, les entreprises allemandes spécialisées dans les technologies de réseaux électriques intelligents, les compteurs intelligents, les systèmes de gestion énergétique et la réduction des pertes d'énergie pourraient accompagner l'Algérie dans la modernisation de ses infrastructures de distribution d'électricité. A la faveur d’une coopération avec des entreprises comme EON et Bosch, l'Algérie a mis en œuvre des projets de modernisation de son infrastructure énergétique, y compris des systèmes d'efficacité énergétique dans les bâtiments et les réseaux électriques.
Un projet expérimental de production d'hydrogène vert est en cours à Arzew. L'Allemagne contribue à hauteur de 20 millions d'euros, avec un objectif de commercialiser cette ressource en Europe via le corridor Sud H2, un gazoduc sous-marin reliant l'Algérie à l'Italie, l'Allemagne et l'Autriche.
Ce mégaprojet stratégique vise à transporter de l'hydrogène vert produit en Algérie vers l'Europe. L’Algérie est un important producteur et exportateur de gaz naturel, et l'Allemagne a des technologies avancées pour améliorer l'efficacité de son utilisation, notamment dans les centrales électriques et les industries.
Les partenariats visent à améliorer l’efficacité du gaz naturel dans les processus industriels et électriques, en utilisant des technologies plus propres et en réduisant les émissions de CO2 associées à la combustion du gaz. Le projet de la centrale solaire de Hassi R'mel vise à produire plusieurs centaines de mégawatts à partir de l'énergie solaire. Siemens et RWE et SMA Solar Technology ont fourni des solutions pour des parcs solaires en Algérie.
Les Allemands ont aussi fourni des équipements et de l'expertise pour mettre en place une centrale hybride qui combine énergie solaire et éolienne, un modèle particulièrement adapté pour les zones isolées comme Tindouf. Bosch collabore pour développer des technologies comme les électrolyseurs et les piles à combustible, et l'intégration des énergies solaire et éolienne. Ce groupe s'engage à former des experts locaux et à soutenir la fabrication locale d'équipements, renforçant ainsi l'autonomie technologique de l'Algérie.