L’Afrique, vivier de start-up

25/10/2023 mis à jour: 23:54
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Les start-up sauveront-elles l’Afrique ? Des faiblesses économiques structurelles subsistent certes sur ce continent émergent, mais sa jeunesse est bouillonnante d'idées qui façonnent une économie de plus en plus basée sur les nouvelles technologies. 

Un vent d’optimisme souffle sur le continent devenu, en quelques années, un terreau de start-up. Le numérique est en plein essor. De nombreux pays africains misent sur les nouvelles technologies pour développer leur économie. 
 

De la santé à l'éducation en passant par la finance, des applications sont créées par des jeunes technophiles. Les nouvelles technologies mises dans les mains de la jeunesse sont en train de susciter de l’optimisme. 

A l’instar de nombreux pays africains, l’Algérie, le Nigeria et l’Egypte ont lancé ces dernières années d’ambitieux programmes pour promouvoir les écosystèmes de start-up. Ce potentiel a incité les géants américains du numérique, à l’image de Google, Facebook ou encore Microsoft, à se déployer doucement et sûrement sur le continent. Signe de cet intérêt vivace, Google a lancé un tout premier centre d'intelligence artificielle dans la capitale ghanéenne Accra. 

De leur côté, de plus en plus de start-up africaines lèvent des fonds, selon le rapport de Partech, un fonds de capital-risque transatlantique spécialisé dans les technologies de l'information et de la communication. Le Kenya, l'Afrique du Sud ou encore le Nigeria sont réputés comme étant des hubs à start-up. A eux seuls, ils représentent les trois quarts des flux des levées de fonds en Afrique. Les fonds affluent notamment dans la fintech, le solaire, mais aussi le e-commerce qui explose. 
 

L’Afrique suscite aussi un vif intérêt dans l’énergie, le digital et l’agribusiness. Le Rwanda a réussi le pari d’attirer Babylone, une grande société britannique versée dans la télémédecine, basée sur l'intelligence artificielle. Cette société britannique est en train de construire, dans ce pays, le premier système de santé universel numérique d'Afrique. Il y a dix ans, les start-up africaines ne levaient qu’à peine 40 millions de dollars par an. Actuellement, le montant global des fonds levés dépasse les 5 milliards de dollars. L’Afrique exige, toutefois, des investisseurs une vision à long terme, car pour l’heure, nous ne sommes qu’au début d’un processus d'un épanouissement prometteur. 

Mais pour les économistes les plus prudents, les investisseurs demeurent encore timides vis-à-vis de ce continent, malgré les ressources naturelles et économiques indéniables. A peine 1% du montant du capital-risque, déployé à travers le monde, est capté par l’Afrique. Soit, un peu plus de 5 milliards de dollars sur 415, dont 80% sont canalisés vers quatre pays : l’Afrique du Sud, le Kenya, le Nigeria et l’Egypte, des pays où l’écosystème de start-up est relativement favorable. 

L’une des faiblesses réside, selon les experts, dans le manque d’incubateurs, mais aussi dans des environnements bureaucratiques qui résistent encore dans pas mal de pays. Les créateurs d'entreprises africaines ont surtout besoin d'instruments de financement sur-mesure et des capitaux-risques à mettre à la disposition des start-up. 

Les créateurs d’entreprises, sortant de l’enseignement supérieur, ont, par exemple, besoin de subventions. Un levier dédié au capital-risque susceptible de soutenir les jeunes entreprises dans leur recherche d'investisseurs. Cet outil peut surtout inciter les investisseurs à octroyer du capital-risque. 

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