Un retour stupéfiant» et «un choix périlleux» : la presse américaine a décrypté hier la victoire de Donald Trump face à la démocrate Kamala Harris et se projette déjà dans un nouveau mandat du républicain. Après une campagne «improbable et historique», Donald Trump a réalisé «l’un des retours les plus remarquables de l’histoire politique», assure le quotidien américain USA Today.
Après «avoir été mis en accusation à deux reprises, survécu à deux tentatives d’assassinat et reconnu coupable de 34 chefs d’accusation» au pénal, Donald Trump a été élu «lors d’une victoire nette et stupéfiante». L’ex-président a gagné l’élection en «étant Donald Trump», a considère le Wall Street Journal hier. Il a fait «ce qu’il sait faire de mieux : il s’est rapproché des foules, est passé à l’attaque et a proposé une vision claire pour la nation», ajoute le journal américain. Son comité de rédaction, lui, considère que cette victoire «est plus grande que celle de 2016».
«Il a de nouveau gagné parce que le président Biden n’a pas réussi à apporter l’unité et la prospérité qu’il avait promises, et parce qu’en quatre ans, les électeurs se sont lassés des résultats de ses politiques progressistes», ajoute-t-il. «Dans une nation profondément divisée», souligne le New York Times, Donald Trump «a joué sur la peur des migrants et les inquiétudes économiques pour vaincre» sa rivale démocrate Kamala Harris.
L’Amérique a fait «un choix périlleux», assure son comité de rédaction dans un éditorial, ne pouvant pas ignorer que certains électeurs ont choisi le républicain «en raison d’un profond mécontentement à l’égard du statu quo, de la politique ou de l’état des institutions américaines en général». La chaîne américaine CNN se projette elle déjà dans un second mandat Trump, affirmant qu’il ne «ressemblera en rien au premier».
«Il va entrer dans le Bureau ovale avec à la fois l’expérience d’avoir déjà fait ce travail et beaucoup de rancœur sur la façon dont il pense que le système l’a laissé tomber», précise la chaîne de télévision. Le Washington Post de son côté se demande si «sa présidence sera aussi sombre que sa campagne.» «Personne n’imaginait, il y a neuf ans, qu’il aurait une telle longévité ou un tel impact sur son parti ou son pays», ajoute le journal américain. Mais depuis hier, «l’avenir de l’Amérique est une nouvelle fois entre ses mains».