L’œuvre, représentant le portrait du mathématicien anglais Alan Turing, a été réalisée par le robot bionique Ai-Da qui utilise l’intelligence artificielle pour créer des tableaux ou des sculptures. L’humanoïde est capable de voir, de parler et de se déplacer.
La vente du portrait d'Alan Turing pour plus d'un million de dollars, réalisé par le robot humanoïde Ai-Da, marque une avancée spectaculaire dans l'histoire de l'art et souligne l'influence croissante de l'intelligence artificielle sur le marché de l'art. Ai-Da, créé par Aidan Meller, est un robot ultraréaliste capable de produire des œuvres autonomes à l'aide de caméras dans ses yeux et de mains bioniques. Son nom rend hommage à Ada Lovelace, pionnière de l'informatique, soulignant ainsi un lien symbolique entre la machine et l'histoire de la technologie.
Cette œuvre, intitulée *A.I. God*, représente le mathématicien britannique Alan Turing, dont les recherches pionnières en cryptologie et en informatique durant la Seconde Guerre mondiale ont ouvert la voie à l’IA moderne. Avec ses « tons sombres et facettes brisées », le portrait reflète les préoccupations de Turing quant aux implications éthiques de l'IA, des inquiétudes qu’il avait exprimées dès les années 1950.
Sotheby's a salué cette vente comme un moment historique, révélant l’intérêt croissant pour l’intersection entre art et technologie. Meller souligne que, tout comme les grands artistes du passé qui répondaient aux bouleversements de leur époque, Ai-Da suscite le débat sur l’avenir de l’IA, et interroge les spectateurs sur le pouvoir et les risques potentiels de cette technologie.
Le succès de cette vente pourrait annoncer une nouvelle ère où l'art créé par des machines, autrefois science-fiction, commence à être pris au sérieux dans les cercles de l'art contemporain et par les collectionneurs, tout en continuant à susciter des questions sur la nature même de la créativité et du rôle de l'IA dans notre société.