La société a indiqué que la mise en route de son usine constitue une étape majeure vers la concrétisation du plan d’action des autorités algériennes, lesquelles aspirent à établir une véritable industrie automobile dans le pays.
Après le lancement de l’usine Fiat d’Oran, la société algéro-chinoise Chery obtient à son tour l’agrément pour la fabrication de ses véhicules en Algérie. Les représentants de la marque ont annoncé, dans un communiqué officiel ce jeudi 17 octobre, qu’«après avoir obtenu l’agrément, l’usine commencera sa production dans les plus brefs délais, ce qui témoigne clairement du sérieux de la marque et de son engagement à respecter ses promesses», lit-on dans le document.
La société a indiqué que la mise en route de son usine constitue une étape majeure vers la concrétisation du plan d’action des autorités algériennes, lesquelles aspirent à établir une véritable industrie automobile dans le pays. Pourvoyeuse de technologie et de savoir-faire, cette nouvelle usine marque, faut-il le dire, un pas significatif vers la construction de fondements solides pour une industrie nationale pérenne, grâce au partenariat stratégique entre l’Algérie et la Chine, concrétisé à travers cette synergie substantielle qui se transmet dans ce projet.
Le lancement de cette usine devrait générer des milliers d’emplois directs et indirects, consolider les capacités de production locales et favoriser le transfert de technologies.
Un engagement essentiel qui contribuera à diminuer la dépendance aux importations de véhicules et, par conséquent, améliorera la balance commerciale du pays. «Le lancement de l’usine Chery reflète notre engagement profond à satisfaire, dans un premier temps, les besoins du marché national, et ce, en offrant des véhicules aux standards mondiaux, répondant aux attentes des consommateurs algériens», détaille le communiqué.
Capacité de production de 50 000 véhicules
Les représentants de la marque n’ont pas manqué de rassurer par la même occasion les consommateurs. «Notre priorité est satisfaire, dans les meilleurs délais, la demande du marché et à même de garantir la disponibilité des véhicules par le biais des quotas d’importation ou à travers la production locale», mentionne le communiqué.
Fruit d’un partenariat algéro-chinois né en mars dernier, l’usine Chery dont le projet est implanté dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj (240 km à l’est d’Alger), prévoit un capital d’investissement de 110 millions de dollars.
Actuellement, les travaux de construction de l’usine ont atteint un taux d’avancement «appréciable», d’après les responsables de la marque en Algérie Auto Leader Company (ALC). Le site industriel se limitera dans une première étape au montage des véhicules, avant de passer à la production effective avec un taux d’intégration élevé, comme prôné par les autorités algériennes dans le cahier des charges.
L’usine permettra d’atteindre progressivement une capacité de production de 50 000 véhicules par an, d’après les déclarations en mars dernier du directeur général du groupe Chery pour la région Afrique, Hu Chun. Avec le lancement d’un tel projet, l’Algérie se donne les moyens de satisfaire une demande toujours croissante dans une conjoncture où le secteur connaît actuellement une dynamique en dents de scie.
Cette nouvelle démarche, après celle du lancement de l’usine Fiat, ouvrira des perspectives plus larges vers la diversification du marché de l’automobile du pays. L’Algérie se positionne également à long terme comme un acteur stratégique de l’exportation vers les pays d’Afrique. Car la marque chinoise Chery compte bien se positionner à travers ces sites de productions en Afrique pour glaner des parts de marché.