La chanteuse rwandaise Kaya Byinshii à Oran : Pleins feux sur la musique du pays aux mille collines

11/06/2023 mis à jour: 06:31
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Voix africaines est le titre du concert donné, jeudi dernier, à l’Institut français d’Oran par la chanteuse rwandaise Kaya Byinshii, accompagnée du guitariste Michaël Makembe. 

Par ce tour de chant, qui les a menés dans plusieurs villes algériennes, notamment Alger, Constantine, Annaba et Tlemcen, ils ont parvenu à ambiancer comme il faut la soirée de jeudi dernier et permettre au public, venu nombreux, d’avoir un petit aperçu, par le truchement de la musique, de ce qu’est la culture rwandaise.

 A vrai dire, tout le long du récital, il s’était exclusivement agi de chansons puisées dans le répertoire de Kaya Byinshii, cette jeune chanteuse rwandaise qui s’impose et se fait même connaître à l’International pour avoir été finaliste du prix découverte de RFI en 2021. 

L’une des premières chansons entonnée avait trait à la «couleur du sang», une chanson qui se veut un message subliminal contre la bêtise des hommes, et le racisme les gangrénant, les faisant s’entretuer oublier, dans leur folie destructrice, que tous, qu’importe leurs origines, ont la même couleur de sang qui coule dans les veines, une même source donc, qui fait fi des apparences, des races et des religions.

 Elle a également chanté l’exil, «le chagrin des départs», l’atmosphère, au Rwanda, qui prévaut quand on s’embarque pour une autre vie, avec toujours cette tentation, un jour ou l’autre, de rentrer au bercail, de revenir à ses origines. «Be.Li.Eve», une autre chanson du répertoire de Kaya, se veut spirituelle alors que Miges», parle, des rivières, et par ricochet (pour la circonstance !), célèbre l’eau, celle des pluies et celles des mers, celle grâce à laquelle la vie ici-bas n’est toujours pas arrivé à son terminus. 

Entre deux chansons, Kaya Byinshii parlait au public, racontant des anecdotes et revenant sur l’étymologie des titres de ses chansons, ce qui a concouru à ce qu’il s’imprègne davantage de l’univers de la chanteuse et partant, qu’il soit plus en synchrone avec elle. Le récital, qui a duré une bonne heure, a été suivi par un show musical des plus électriques, où le Dj Faïzal Mostrixx, artiste ougandais, défini comme «grand maître visionnaire qui crée des histoires poétiques à travers des opus multi-sensoriels» a chauffé la scène comme jamais. 

Sa particularité est qu’il portait sur la tête une espèce d’étoile faisant cacher son visage et qu’il s’adonnait à des performances acrobatiques qui faisaient subjuguer tout un chacun. 
 

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