L’une des premières visites du nouveau chef d’exécutif de wilaya, Said Khalil, a été Ksar Chellala pour suivre l’évolution des travaux de transfert des eaux à partir des 26 forages de la localité d’Adjarmaya à plus de 120 km à l’est de Tiaret.
Au niveau du chantier de réalisation de la station de reprise dite «SP2», l’une des trois sites devront être réalisés sur un tracé de 127 kilomètres, le wali a pu constater la lenteur des travaux qui ne cadrent pas avec les objectifs tracés soit l’achèvement des travaux en mars 2025, qui coïncide en plein mois du ramadan, période où la demande pour le précieux liquide augmente d’où la «nécessité de redoubler d’efforts pour infléchir la faible cadence actuellement en vigueur soit la pose d’un linéaire de 800 mètres par mois» dira le chef de l’exécutif.
Une situation qu’un responsable impute à «l’approvisionnement tout aussi faible du tube de diamètre 700 par une entreprise basée dans la wilaya de M’sila».
Globalement, «le taux d’avancement des travaux est estimé à 28%». Cela intervient dans un contexte local marqué par une relative amélioration dans la mobilisation et la distribution des eaux à partir de sept transferts au profit de onze communes dont le chef-lieu de wilaya Tiaret qui souffrent de déficit hydrique.
Un déficit aggravé depuis que le principal pourvoyeur, le barrage Bakhadda, aujourd’hui rempli avec 20% de ses capacités, à la faveur des dernières précipitations a été à sec durant le dernier été. Sur un besoin de 40.000 m3/jour, la population de Tiaret n’en est qu’à 32.000 m3 depuis que des amenées d’eaux aient été entreprises en renfort depuis des nappes phréatiques de la Mina, Tousnina, Chott Echergui, Ain Dzarit et aux environs de Tiaret.
Pour rappel, le grandiose projet de transfert des eaux à partir de la localité d’Adjarmaya dans la commune de Zmalet Emir Abdelkader dans la wilaya déléguée de Ksar Chellala a valu l’implication des hautes autorités du pays et à leur tête le président de la république et pour lequel a été dégagé une enveloppe de plus de 5 milliards de dinars.
Projet scindé en 5 lots pour lequel ont été engagées six entreprises publiques regroupées au sein d’un groupe dont principalement Cosider. Said Khalil, wali de Tiaret explique «qu’il a eu des problèmes nés de la faiblesse dans l’approvisionnement en tubes» d’où la programmation de cette sortie en attendant l’imminente visite du ministre des ressources en eaux dans la région.