L’addiction aux jeux électroniques devient un sujet de santé publique auquel les autorités sanitaires s’intéressent davantage. Dans cette perspective, l’organisation de journées de sensibilisation en milieu scolaire est une étape incontournable.
Ce dont à quoi s’attèle le secteur de la santé à Khenchela. Dans le cadre de sa stratégie préventive et éducative, une équipe médico-psychologique issue des établissements publics de santé de proximité, s’est déplacée, en fin de semaine dernière, au collège chahid Bahlouli Mahmoud en une mission de sensibilisation à l’usage responsable des jeux électroniques.
Cette opération vise à informer les élèves sur les risques potentiels liés à une utilisation excessive et déraisonnée de ce type de jeu, qui peut se transformer en une véritable addiction, a-t-on appris de source sanitaire. A l’adresse d’adolescents, dont au moins une partie s’adonne à cette activité régulièrement ou occasionnellement, la psychologue clinicienne, Warda Taghrist, a détaillé les différents symptômes de cette dépendance et ses impacts sur la santé physique et mentale.
Parmi ces signes, a-t-elle égrené, il est observé fréquemment une prise de poids due à la sédentarité, des problèmes de sommeil découlant d’une utilisation nocturne intensive, des difficultés de concentration et une réceptivité amoindrie pendant les cours. Et de revenir sur la prise en charge de cet état qui repose sur plusieurs recommandations.
Ainsi, il est fortement «préconisé d’éviter les jeux vidéo violents, susceptibles d’altérer la conduite et la perception des jeunes joueurs». En outre, «jouer pendant les heures consacrées au sommeil est tout aussi déconseillé, car cela peut perturber le cycle de sommeil et entrainer des problèmes de santé à long terme».Un autre aspect crucial de la sensibilisation concerne la notion de modération.
La jeune assistance est encouragée à ne pas jouer en permanence et à diversifier ses activités de loisir. «La variété d’expériences stimule le développement global et favorise un équilibre de vie», selon cette professionnelle. Et elle de souligner«l’importance de ne pas partager des informations personnelles avec ses contacts en ligne, minimisant de la sorte les risques inhérents à la sécurité numérique».
Cette initiative, qui acte une collaboration entre les secteurs de la santé et de l’éducation, aspire à créer une prise de conscience collective en milieu scolaire, encourager des comportements pondérés vis-à-vis des jeux électroniques et promouvoir un usage équilibré des technologies numériques.