- Où en est l’opération d’installation des détecteurs de monoxyde de carbone (CO) à travers le pays ?
Jusqu’à présent, nous avons installé 11,6 millions de détecteurs sur l’ensemble du territoire national. L’opération suit toujours son cours, et notre objectif est d’atteindre 22 millions d’installations d’ici la fin 2025. Cette initiative, lancée en février 2023 sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, vise à limiter, voire éradiquer totalement les intoxications au monoxyde de carbone.
- Pourquoi ces détecteurs sont-ils essentiels ?
Le monoxyde de carbone est un «tueur silencieux». En 2024, il a déjà causé 114 décès en Algérie. Ces détecteurs, fabriqués localement avec un taux d’intégration de 58%, fonctionnent grâce à des batteries spéciales qui analysent la combustion des gaz qui se transforme par la suite en monoxyde de carbone. Ils déclenchent une alarme sonore et visuelle en cas de danger, permettant d’éviter les drames.
- Pourtant, certaines familles refusent leur installation. Comment expliquez-vous cela ?
C’est une réalité préoccupante : quelque 34 000 familles à travers notre pays s’opposent à la mise en place de ces équipements pour des raisons infondées. Nous avons du mal à comprendre cette réticence, car il s’agit d’un dispositif qui protège leur vie et celle de leurs proches.
- Que faire pour convaincre ces citoyens ?
Nous lançons un appel aux associations et aux acteurs de la société civile qui activent dans ce domaine pour multiplier les campagnes de sensibilisation. Nous comptons aussi sur les chefs de famille pour coopérer avec nos équipes. Il est impératif de faire comprendre aux citoyens réticents que ces détecteurs sont sécurisés et considérés comme étant une mesure de prévention cruciale.
- Quelles sont les prochaines étapes ?
Nous poursuivons l’installation à travers le pays. Par exemple, à Sétif, 45 000 détecteurs ont déjà été posés et plus de 750 000 autres seront installés dans une prochaine phase. Notre objectif est de couvrir l’ensemble des foyers concernés.
- Un dernier mot...
J’appelle tous les citoyens à adhérer à cette initiative. Un détecteur de monoxyde de carbone peut sauver des vies d’une mort certaine. Il est essentiel de prendre cette menace au sérieux et d’agir avant qu’il ne soit trop tard.