Justice : Arezki Berraki condamné à 10 ans de prison ferme

20/05/2023 mis à jour: 03:24
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Le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a condamné, jeudi, l’ancien ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, a une peine de dix ans de prison ferme assortie d’une amende de 5 millions de dinars, et ce, pour des faits qui remontent à l’époque où il occupait le poste de directeur général de l’Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT). 

Arezki Berraki, membre du gouvernement de janvier 2020 à février 2021, est poursuivi pour des faits de corruption. Dans le cadre de cette affaire, Abdelhak Ghedane, coaccusé et entrepreneur de son état, a écopé de dix ans de prison ferme assortie d’une amende de 8 millions de dinars. Des peines de six mois à trois ans de prison avec sursis ont été également prononcées à l’encontre des membres de la famille de l’ancien ministre : ses deux épouses, son fils et sa fille. 

Le tribunal a aussi prononcé des peines allant de quatre ans de prison ferme à l’acquittement en faveur des autres accusés, en maintenant le mandat d’arrêt contre les accusés en état de fuite, selon l’APS. Les peines prononcées contre les entreprises varient entre des amendes financières de l’ordre de 32 millions de dinars et l’acquittement. 

Les accusés sont poursuivis pour «octroi d’avantages injustifiés à des tiers lors de la conclusion de contrats et de marchés en violation des dispositions législatives et réglementaires», «corruption en matière de marchés publics», «trafic d’influence», «abus de fonction et conflit d’intérêts». Ils sont également accusés de «blanchiment de revenus criminels en bande criminelle organisée et enrichissement illicite». Le 3 mai dernier, le parquet avait requis une peine de douze ans de prison ferme contre Arezki Berraki, au terme du procès qui s’est ouvert le 27 avril dernier au tribunal de Sidi M’hamed. L’ancien ministre des Ressources en eau a déjà fait l’objet de condamnations, par le passé, pour des faits de corruption. 

La cour d’Alger l’avait condamné, en janvier dernier, à une peine de dix ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars. Il a été reconnu coupable, au même titre que l’ancien secrétaire général du même ministère, Mustapha Karim Rahiel. Kali Abdenacer, autre ancien directeur de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), en état de fuite, a lui été condamné à la même peine avec confirmation du mandat d’arrêt international émis à son encontre. 

Aussi, une peine de trois ans de prison ferme a été prononcée contre la directrice de l’administration générale de l’ANBT, alors que les autres accusés ont été acquittés. Arezki Berraki était poursuivi en qualité d’ancien directeur général de l’ANBT, avec d’anciens cadres de l’Agence, notamment pour les chefs d’accusation de «dilapidation de deniers publics», «abus de fonction» et «octroi d’indus avantages». 
 

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