A l’occasion de la Journée internationale des zones humides, célébrée chaque 2 février depuis 1997, la Direction générale des forêts (DGF) a indiqué, via un communiqué, la tenue de nombreuses activités et manifestations à travers le territoire national, et cela, dans l’objectif de sensibiliser quant à l'importance de préservation des zones humides. La célébration d’aujourd’hui aura pour thème «Il est temps de restaurer les zones humides». Un thème retenu cette année par le secrétariat de la Convention de Ramsar sur la protection des zones humides nous renseigne sur l'urgence d'accorder la priorité à la restauration de ces zones, en incitant les acteurs de la société à agir par des actions visant à les revitaliser et restaurer et à enrayer leur disparition. Au programme. En plus de la distribution d'affiches, de prospectus, de dépliants et de CD en rapport avec la thématique, des conférences, des tables rondes, des expositions et émissions radiophoniques sur la thématique seront organisées. Des sorties au niveau de zones humides et des initiations sur l'observation des oiseaux d'eau et les méthodes de comptage seront également au menu. En supplément, un concours de dessins pour des écoliers et des photos pour les amateurs d'oiseaux d'eau seront proposés. Ainsi, lors de cette journée, les efforts du secteur dans le domaine de la conservation des zones humides à travers les conservations des forêts, parcs nationaux, centres cynégétiques et réserves de chasse sur l'ensemble des wilayas du pays avec les différents partenaires locaux ainsi que le mouvement associatif seront mis en exergue. Si la célébration officielle de cette Journée sera organisée par la DGF sous le patronage du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, au niveau du lac de Réghaia, à Alger, les conservations des forêts, les parcs nationaux et les centres cynégétiques célébreront aussi cette journée. Considérées comme écosystèmes «clés» et des milieux de vie «incontestables», les zones humides sont parmi les milieux les plus productifs du monde. Elles sont le berceau de la diversité biologique. Elles ont également le rôle capital de l’atténuation des changements climatiques et cela en aidant à gérer les phénomènes météorologiques extrêmes en jouant le rôle de tampons contre les crues et les ondes de tempêtes côtières et en fournissant de l’eau en temps de sécheresse. Les zones humides participent aussi à la régulation du débit des cours d'eau par l'atténuation des crues et la prévention des inondations. Leur capacité de stocker et de restituer progressivement de grandes quantités d'eau permet de maintenir l'alimentation des nappes d'eau souterraines et superficielles. A noter que la Journée mondiale des zones humides marque la date de la signature en 1971 à Ramsar en Iran de la Convention relative aux zones humides d’importance internationale dite «Convention de Ramsar». L’Algérie y a adhéré en 1983 en inscrivant les lacs Oubeïra et Tonga d’El Kala. Contrairement à ce que l’on pense, l’inscription d’un site sur la liste Ramsar ne lui confère aucun statut de protection. Toutefois, la convention impose aux autorités qui l’ont soumis à l’inscription de prendre un ensemble de dispositions juridiques, administratives et techniques à la mesure de la reconnaissance de l’importance internationale de ses valeurs biologiques, économiques et culturelles. La DGF a, quant à elle, élaboré la Stratégie nationale des zones humides 2015-2030, avec l’appui du Fonds mondial pour la nature (WWF), en impliquant tous les acteurs concernés par la question des zones humides y compris les associations, et ce, à travers un Comité national multisectoriel chargé des zones humides, mis en place par l’arrêté ministériel du 20 mars 2012 (JO n°47). Cette stratégie constitue un instrument d’accompagnement de tous les secteurs pour une gestion durable des zones humides, permettant de contribuer à la lutte contre la désertification, ainsi que l’adaptation aux changements climatiques, l’atténuation de leurs effets et la protection des ressources hydriques du pays. Elle vise par ailleurs la préservation des zones humides du pays et le renforcement de leur résilience aux changements climatiques, ceci à travers une gestion écosystémique leur permettant de continuer à fournir des biens et services écologiques. La Stratégie nationale a également été préparée en réponse aux engagements internationaux de l’Algérie en matière de conventions internationales, telles que les Conventions de Ramsar, de la diversité biologique et celle relative aux changements climatiques.