«Joe la Crapule attise les peurs» : Donald Trump en campagne dans l’Iowa, trois ans après l’assaut du Capitole

07/01/2024 mis à jour: 18:17
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Le 6 janvier, Donald Trump mène sa campagne dans l'Iowa, organisant deux meetings, exactement trois ans après l'assaut historique du Capitole à Washington, un événement qui continue de diviser les électeurs américains.

Le petit État du Midwest tiendra ses caucus le 15 janvier, lançant ainsi les primaires républicaines de 2024, et accordant une importance démesurée à cet État dans la campagne présidentielle américaine depuis cinquante ans.

Malgré les quatre inculpations pénales qui pèsent sur lui, le républicain aspire à une réélection en novembre, cherchant à retourner à la Maison-Blanche le 20 janvier 2025. Dans une semaine, il se confrontera pour la première fois aux électeurs depuis son départ tumultueux de la présidence des États-Unis.

Depuis vendredi soir, Donald Trump se trouve dans le «grand État de l'Iowa», évitant toute mention de l'assaut du Capitole par ses partisans. Il prendra la parole samedi lors d'un meeting à Newton, près de la capitale Des Moines, puis dans une école à Clinton, à la frontière de l'Illinois.

Au cours de son discours à Sioux Center vendredi, le milliardaire a accusé le président Joe Biden, qu'il surnomme «Joe-la-Crapule», d'«attiser les peurs», critiquant vivement son discours de campagne en Pennsylvanie, où Biden a comparé sa rhétorique à celle de «l'Allemagne nazie».

Donald Trump a qualifié le mandat de son successeur de «suite ininterrompue de faiblesse, d'incompétence, de corruption et d'échec». Il a souligné l'importance du vote en 2024, jugeant les enjeux «encore plus» impérieux qu'en 2016 lors de sa victoire.

Malgré ses ennuis judiciaires et le risque de prison, les sondages attribuent à Donald Trump 60% des voix républicaines, surpassant ses principaux adversaires, Nikki Haley et Ron DeSantis.

Dans l'Iowa et d'autres États conservateurs, le septuagénaire dispose d'une base solide qui semble ignorer ses frasques et problèmes judiciaires.

Trois ans après l'attaque du Capitole, l'événement reste une source de profonde division aux États-Unis, avec un quart des Américains et 44% des partisans de Trump estimant, sans preuve, que le FBI en est responsable, selon un sondage du Washington Post et de l'université du Maryland.

Le FBI a annoncé samedi l'arrestation de trois personnes en Floride liées à l'assaut du 6 janvier. Au cours des 35 mois de l'enquête, plus de 1200 personnes ont été inculpées dans presque tous les États américains, avec une majorité déjà condamnée.

Bien que Donald Trump nie avoir incité à l'attaque du Capitole, un procès pénal commencera le 4 mars à Washington pour évaluer les pressions qu'il aurait exercées pour inverser les résultats de la présidentielle de novembre 2020.

Les États du Colorado et du Maine ont déclaré en décembre que Donald Trump était inéligible à la présidence en raison de ses actions le 6 janvier 2021. La Cour suprême examinera ce dossier en février, mais d'ici là, son nom figurera sur les bulletins de vote pour les primaires.

Joe Biden et son équipe continuent de dénoncer la volonté de leur rival de «sacrifier la démocratie», diffusant des images choquantes de l'assaut du Capitole dans une campagne télévisée. Des responsables démocrates appellent à traduire en justice les responsables des «événements atroces» du 6 janvier.

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