Exercer le rôle de «first lady» est une tâche exigeante. Bien que l'épouse du président américain bénéficie d'une vie privilégiée et d'un certain pouvoir, elle est également tenue d'accomplir diverses tâches officieuses et mal définies, le tout sans rémunération.
Katie Rogers, journaliste au New York Times, explore ce rôle dans son livre "Femme américaine : la transformation de la First Lady moderne d'Hillary Clinton à Jill Biden".
Melania Trump, souvent considérée comme iconoclaste, a marqué son passage en refusant de s'installer à la Maison-Blanche pendant des mois après l'élection de son mari en 2016. Elle a maintenu un emploi du temps léger et a évité les responsabilités traditionnelles, se plaignant même d'organiser les décorations de Noël. Sa relation avec Donald Trump était complexe, se démarquant rarement de lui, mais affichant une attitude distante face à ses scandales.
Jill Biden, en revanche, assume deux rôles simultanément. En plus de ses fonctions de première dame, elle a continué à enseigner l'anglais dans une école de Virginie, une première pour une First Lady. Elle s'engage également dans des causes bénévoles, telles que le soutien aux familles de militaires, la recherche sur le cancer et la promotion du vaccin contre le Covid-19. Jill Biden milite pour la gratuité des études universitaires de deux ans et joue un rôle influent en coulisses, participant à des réunions importantes et donnant son avis sur des questions cruciales.
Alors que la campagne électorale se profile, Jill Biden reprend son rôle de soutien à Joe Biden, se distinguant ainsi de Melania Trump, relativement absente depuis le début des primaires. Le véritable héritage de Jill Biden pourrait bien être d'avoir permis à une première dame d'exercer une véritable carrière professionnelle. La bataille politique à venir entre Joe Biden et Donald Trump sera également une confrontation entre les premières dames.