Investissements pétroliers : Il faudra 610 milliards de dollars par an d’ici à 2045

08/07/2024 mis à jour: 16:50
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Pour l’OPEP, il n’y a pas encore d’alternative sérieuse au pétrole - Photo : D. R.

Selon le secrétaire général de l’Opep, «la demande mondiale de pétrole devrait atteindre 116 millions de barils par jour (bpj) en 2045, dans le sillage de la croissance de l’économie mondiale qui devrait passer de 138 000 milliards de dollars en 2023 à 270 000 milliards de dollars à la même période.

Les besoins d’investissements liés au pétrole s’élèveront à environ 610 milliards de dollars par an, en moyenne, d’ici à 2045, selon le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui estime que «dans les années à venir, l’industrie devra augmenter considérablement ses niveaux d’investissement afin de suivre la croissance rapide et robuste de la consommation d’énergie». Haitham Al Ghais s’exprimait, lors d’un discours prononcé à l’occasion de la 23e conférence et exposition de la Semaine de l’énergie du pétrole et du gaz Nigeria (NOG), qui s’est tenue du 30 juin au 4 juillet 2024 à Abuja, au Nigeria. 

Pour Al Ghais, «obtenir ce financement essentiel est primordial pour maintenir la sécurité de l’approvisionnement et éviter toute volatilité indésirable». «Malgré ces faits, je suis certain que vous êtes au courant de certaines prédictions récentes concernant une demande de pointe d’ici 2030 et la demande de cessation des investissements dans les hydrocarbures.

Ces voix ne sont pas en contact avec la réalité, et maintenant nous voyons de grandes entreprises et gouvernements réévaluer leurs stratégies de transition et leur calendrier», a-t-il insisté. Selon le SG de l’Opep, «la demande mondiale de pétrole devrait atteindre 116 millions de barils par jour (bpj) en 2045, dans le sillage de la croissance de l’économie mondiale qui devrait passer de 138 000 milliards de dollars en 2023 à 270 000 milliards de dollars en 2045 et des besoins de la population mondiale qui dépasserait les 9,5 milliards de personnes» à la même période.

Il soulignera que «l’urbanisation, à elle seule, entraînera le déplacement de plus d’un demi-milliard de personnes vers les villes du monde entier d’ici 2030».  Des données  qui nous indiquent, selon lui, que «le monde aura besoin de toutes les formes d’énergie pour répondre aux besoins énergétiques à long terme».

Dans ce cadre, «le pétrole et le gaz resteront les combustibles prédominants dans le mix énergétique», estime l’Opep qui souligne que «le pétrole, à lui seul, aura une part à près de 30 % en 2045».

Le secrétaire général de l’Opep soutient l’idée que «la précipitation à adopter des stratégies zéro émission nette» était une entreprise malavisée et peu pratique». Al Ghais, qui a rappelé qu’«environ 675 millions de personnes n’ont pas accès aux formes d’énergie de base et 2,3 milliards n’ont pas accès à des combustibles de cuisson propres», a demandé aux dirigeants mondiaux de «s’unir et de plaider en faveur du soutien et des ressources nécessaires pour faire la différence dans la résolution de ce problème crucial».

À l’avenir, ajoutera-t-il, «l’OPEP et ses pays membres continueraient à faire pression pour plaider en faveur d’un processus équitable d’adaptation, d’atténuation et de moyens de mise en œuvre en matière de financement et de technologie climatiques.
 

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