Investissements chinois projetés pour la décennie 2024-2033 : L’Algérie 38e sur les 80 destinations ciblées

25/09/2023 mis à jour: 23:48
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L’Algérie, destination fortement prisée par les entreprises chinoises - Photo : D. R.

A en croire les experts de la China Afritive, institut de recherche de l’université américaine Johns Hopkins, les entreprises chinoises présentes en Algérie engrangent quelque 7,5 milliards de dollars au titre de revenus bruts issus de leurs diverses activités.

Avec des parts de marché de 17%, la Chine est le premier fournisseur de l’Algérie. Aux dernières statistiques douanières, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont élevés à environ 7,3 milliards de dollars en 2021. Mieux, à en croire les experts de la China Afritive, institut de recherche de l’université américaine Johns Hopkins, les entreprises chinoises présentes en Algérie engrangent, bon an mal an, quelque 7,5 milliards de dollars au titre de revenus bruts issus de leurs diverses activités, dans les secteurs de l’énergie, la construction des grandes infrastructures et le logement, surtout. Et ce, en plus des relations bilatérales se distinguant par leur «profondeur historique» à «caractère stratégique global» ainsi que l’adhésion de l’Algérie aux Nouvelles routes de la soie.

Des facteurs et tant d’autres non moins tentants qui ne feraient, semble-t-il, pas de l’Algérie une destination fortement prisée par les hommes d’affaires de l’empire asiatique, alors que Pékin avait annoncé, lors de la visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en juillet dernier, des engagements d’investissement de l’ordre de 36 milliards de dollars.

En effet, dans un rapport comparatif, publié il y a quelques jours, The Economist Intelligence Unit, division d’analyses et de recherches du prestigieux groupe britannique éponyme, met l’Algérie à la 38e place sur un total de 80 pays, représentant les destinations d’investissement les plus attractives pour les entreprises chinoises au cours de la prochaine décennie.

Après celle de 2013, la deuxième édition du rapport, intitulé «China Going Global Investment Index 2023 - The Belt and Road Initiative’s second decade», fait ressortir que sur les 12 pays africains figurant dans le classement, l’Afrique du Sud, qui tient la tête du peloton, s’est vue propulsée à la 13e place à l’échelle des 80 destinations sous revue. Arrivent juste après l’Egypte (17e), le Maroc (33e), l’Algérie (38e), la Tanzanie (42e), l’Angola (53e), le Nigeria (56e), l’Ethiopie (58e), la Zambie (63e), la République démocratique du Congo (67e), le Kenya (68e) et la République du Congo (76e).

Opportunités et risques

Au niveau mondial, les premiers pays dans le viseur des businessmen  chinois étant le Singapour, l’Indonésie, la Malaisie, Hong Kong, la Thaïlande, le Vietnam, la Suisse, les Emirats arabes unis, l’Arabie Saoudite et le Chili. Pour sélectionner les économies appelées à accueillir de gros investissements en provenance de l’Empire du Milieu entre 2024 et 2033, les analystes de The Economist Intelligence Unit s’étaient basés sur 200 indicateurs répartis sur deux grands piliers : les opportunités et les risques.

«Le pilier opportunités regroupe quatre catégories : le potentiel du marché (PIB nominal, taille de la population, PIB par habitant, taux de croissance démographique, etc.) ; les ressources naturelles (réserves pétrolières et gazières, superficie des terres arables, réserves en minerais, etc.) ; les performances des chaînes d’approvisionnement (infrastructures, contribution du secteur industriel au PIB, prix de l’électricité, etc.) et le niveau de développement de la technologie et de l’innovation (dépenses dans la recherche & développement, demandes de brevets, espérance de vie scolaire….)», énumère-t-on sur le site web d’une agence de presse suisse, spécialisée dans l’actualité économique africaine.

S’agissant du pilier risques, les auteurs du rapport se sont appuyés sur «les relations bilatérales avec la Chine (historique des conflits avec Pékin, degré de maîtrise de la langue chinoise, adhésion à l’initiative Nouvelles routes de la soie, etc.) et les risques opérationnels et financiers pour les investisseurs étrangers (niveau de stabilité politique, risques sécuritaires, profil du risque souverain, etc.)». Et la catégorie de critères ayant valu à la plupart des pays africains l’intérêt des très avertis entrepreneurs chinois se limite, quant à elle, au «potentiel du marché» eu égard à l’importance de la taille de leur population respective.

En témoigne : sept pays du continent : l’Egypte, l’Ethiopie, le Nigeria, le Congo, l’Angola, le Kenya et la Tanzanie ont pu se frayer une place dans le top 20 des économies ayant le meilleur «potentiel du marché». Toutefois, déplore le même média, «aucun des pays africains ne figure dans le top 20 des pays où les technologies et l’innovation sont les plus développées», se réjouissant, au passage, de la présence de trois d’entre eux, l’Egypte, l’Afrique du Sud et le Maroc, en l’occurrence, dans le top 20 des pays disposant des chaînes d’approvisionnement les plus performantes. Pour ce qui est des ressources naturelles, «la richesse des sous-sols de la plupart des pays africains est largement contrebalancée par des risques opérationnels et financiers élevés», précise la même source.

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