Institut français de Constantine : Le LAB-DZ, dix éditions déjà et plein de talents confirmés

25/09/2023 mis à jour: 02:09
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Les jeunes talents salués par le public

Tous les ingrédients culturels étaient savamment réunis, dans la soirée de jeudi 21 septembre à l’Institut français de Constantine, pour célébrer la 10e édition du LAB DZ, dans une belle ambiance juvénile. Dix ans déjà pour ce laboratoire de création documentaire de l’Institut français Algérie, qui a vu défiler des jeunes passionnés de cinéma et leur a donné l’occasion d’éclore, de confirmer et d’explorer de nouveaux horizons. 

Un événement qui a acquis une notoriété au fil des ans pour devenir une référence et un champ fertile pour des expériences et des rencontres autour d’ateliers de formation à l’écriture et à la réalisation de films documentaires, de montages sonores et photographiques. Le choix de la ville Constantine pour abriter cette 10e édition n’était nullement fortuit, puisqu’il découle d’une sincère «volonté de la part de l’Institut français Algérie de considérer dans son action l’ensemble du territoire algérien». 
 

L’importance que revêt cet événement est telle qu’il a été marqué par la présence de François Pugeaut, consul général de France à Annaba et Constantine, ainsi que Nicolas Robida, l’attaché culturel et audiovisuel de l’ambassade de France en Algérie. «Nous célébrons le dixième anniversaire de LAB DZ à travers la restitution des travaux de la nouvelle promotion, après trois semaines d’ateliers intensifs. 
 

Des jeunes que nous félicitons pour leur implication ainsi que l’équipe d’encadrement et le personnel de l’Institut français de Constantine», a déclaré le consul dans son intervention, en ouverture de la soirée de cette 10e édition. M. Pugeaut ne manquera pas de rappeler qu’à travers ce programme lancé en 2014, plus d’une centaine de jeunes Algériens ont été accompagnés dans l’apprentissage de l’écriture et la réalisation de films documentaires. Des films qui ont été projetés en Algérie, mais aussi à travers plusieurs festivals à l’étranger. 
 

Pour le consul général, ce laboratoire est l’un des aspects les plus en vue de la coopération culturelle entre la France et l’Algérie, «que les deux parties visent à densifier et valoriser dans les différents domaines à travers lesquels les artistes seront aux avant-postes de cette histoire commune». Pour l’occasion, et bien avant la restitution des travaux réalisés lors de l’édition constantinoise de cet événement, l’attaché culturel et audiovisuel de l’ambassade de France en Algérie, Nicolas Robida, a annoncé la sortie d’un coffret réalisé par une maison d’édition algérienne, qu’il a montré au public. 
 

Ce coffret servira à faire connaître les œuvres documentaires des jeunes participants lors des festivals. Pour rappel, l’édition du LAB DZ de Constantine s’est déroulée en deux phases. La première, tenue les 16, 17 et 18 juillet dernier, a été consacrée aux repérages et à l’écriture. Son programme était axé sur la découverte par les résidents du thème central et la mise en place des équipes de tournage. La seconde phase, qui s’est étalée du 3 au 21 septembre, a été prévue pour le tournage, le montage des films et la projection des travaux.  
 

Des talents prometteurs 

Les douze jeunes participants ont été répartis en trois équipes comprenant chacune un réalisateur, un cadreur, un monteur et un preneur de son. Ils ont travaillé ensemble d’arrache-pied, dans une très belle ambiance, pour donner naissance à des œuvres, d’une durée comprise entre 10 et 15 minutes, soit trois films documentaires, deux formes sonores, trois séries photographiques et trois mash-up (montages musicaux). 

A noter surtout que le LAB DZ 2023 tenu à Constantine a été une opportunité pour ces jeunes afin de découvrir la pratique des techniques du documentaire de l’écriture à la post-production. 
 

Ils ont profité également pour compléter leur formation par un travail approfondi sur la mise en scène, le son (prise de son, montage, mixage) et l’image. 
 

Des jeunes, à l’exemple d’Ines Bara, Rezgoune Hamada, Ramdaen Oussama, Hamada Mohcen, Imed Chaoui, Anis Bouchebchoub, Nousnouss B. Ahmed Tounsi, Labib Benslama et Mohamed Amine Zehouani ont réalisé des œuvres techniquement réussies par rapport à leur jeune expérience, d’une bonne qualité artistique et esthétique avec de belles facettes d’humanisme et de sentiments, des touches d’émotion, des brins d’optimisme et surtout animées par des doses d’humour très indispensable en ces temps de l’après-Covid, que le spectateur aime savourer sans modération. 

Des montages qui ont agréablement surpris le public venu nombreux pour assister aux projections, et qui s’est vraiment régalé, en présence d’une sympathique équipe de formateurs qui, il faut le reconnaître, a eu une grande part dans la réussite de cet événement en parvenant à stimuler «l’instinct de créativité» dans ces jeunes, qui n’ont pas manqué d’ailleurs de le reconnaître. 
 

Des formateurs qui, tout en affichant leur entière satisfaction quant aux conditions ayant marqué cette édition, ont clairement avoué que le LAB DZ 2023 a révélé de vrais talents ayant montré de belles choses dans les différents genres du film documentaire. 
 

Un beau signe d’encouragement envers ces jeunes Algériens passionnés de cinéma, et tout ce qui tourne autour, et qui promettent d’aller plus loin, s’ils trouvent les moyens, l’encadrement et le soutien nécessaires.                                           
 

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