L’Institut du monde arabe mettra, aujourd’hui, l’Algérie à l’honneur à travers la mode, des installations, des conférences et le cinéma.
En effet, comme indiqué sur le site de l’Institut du Monde Arabe, c’est sous le marrainage de Yasmina Chellali, doyenne des stylistes et créatrices de mode à Alger, l’IMA se met à l’heure de la mode algérienne et convoque.
Durant ce jour exceptionnel, le passé, le présent et le futur de l’Algérie se conjugueront pour donner un large aperçu du patrimoine culturel algérien. Le programme démarrera à partir de 14h30 et ce, jusqu’à 21 avec une exposition, signée par trois créateurs algériens, à savoir Menouba Couture, Princesse Zazou et Amor Guellil. La première créatrice Rym Menaifi est la fondatrice de Menouba Couture. Medecin de profession, cette styliste aux doigts de fée a fait de la haute couture son métier.
Adepte de mode depuis toujours, elle décide de prendre des cours de modélisme dans une école algéroise « le grand chic Algérien . Elle présente sa première collection Haute Couture « Odalisques » en 2007 à Alger. Elle ouvre, par la suite, sa propre maison de couture qu’elle nommera « Menouba » en hommage à sa grand-mère. En janvier 2008, elle enchaine plusieurs défilés à Alger , Paris ( exposition à l’institut du monde arabe) , Lyons ( Défilé Lumière et liberté , les deux rives ) , Washington Fashion Week, Marrakech Fashion Week , Belgique (Passion for caftan ).
Pour sa part, le jeune styliste Amor Guellil qui est diplômé de l’Ecole Supérieure des beaux-arts. Parmi ses réalisations les plus importantes figurent, les collections « Recycling », « Hypnose » et « The Cruise Spirit » en 2022, « Vestiaire Nº16 » en 2021, « ComeBack» en 2020, et « Femme Chocolat » en 2017. Il est par ailleurs lauréat 2018 de l’émission « Fashion Star » et a remporté en 2013 le prix de la Meilleure création haute couture entre les deux rives Algérie/France.
Il a également travaillé en collaboration avec la Maison Swarovski en Autriche, en 2012. Princesse Zazou, de son vrai nom Hania Zazoua est la cofondatrice depuis 2012 de Brokk’Art. Elle est diplômée de l’Ecole supérieure des beaux arts d’Alger et de l’école supérieure d’art d’Aix-en-Provence. Elle est à la fois artiste peintre, plasticienne, vidéaste, styliste et designer. Le programme de cette journée exceptionnelle se poursuivra avec un défilé de mode de la créatrice Yasmina, à 16h30. Cette dernière est considérée comme la doyenne des stylistes et des créatrices algériennes. Elle est fondatrice de la maison de haute couture Yasmina Couture.
Pour rappel, Yasmina a étudié le stylisme à Paris où elle a aiguisé ses armes chez Jacques Esterel. Elle a travaillé sur la robe de mariée en vichy rose qu’immortalisera Brigitte Bardot. Une fois de retour au pays, elle décide d’ouvrir sa première boutique à Alger. Son premier défilé remonte à 1963.
Comme elle se plait à le répéter, son style s’inspire des vêtements traditionnels algériens tels que entre autres les caracos, sarouals ou encore les melayas. Elle a toujours eu pour devise d’allier la créativité, l’esthétisme et l’authenticité. Son talent est tel qu’elle a habillé au fil des années, de nombreuses célébrités du monde à l’image de Miriam Makeba, Souha Arafat, Madame Chadli, Madame Tito, Brigitte Bardot, Warda, Anissa Boumédiene, Ulla Aznavour, Danielle Mitterrand, Michèle Morgan et Claudia Cardinale. Yasmina Chellali met également son art à profit pour défendre les causes justes.
Preuve en est avec son engagement aux côtés d’Yves Saint Laurent, Lacroix, Chanel, Chloé ou encore Dior. Ce rendez-vous incontournable sur l’Algérie ce clôturera par la projection en avant-première du long-métrage La Dernière Reine de Damien Ounouri et Adila Bendimerad.
Ce long métrage d’1h55 mm a été produit en 2022. Le synopsis revient sur une date clé en Algérie : L’année 1516.Le pirate Aroudj Barbarossa libère Alger de la tyrannie des Espagnols et prend le pouvoir sur le royaume. Selon la rumeur, il aurait assassiné le roi Salim Toumi malgré leur alliance. Contre toute attente, une femme va lui tenir tête : la reine Zaphira. Entre histoire et légende, le parcours de cette femme raconte une lutte, des bouleversements personnels et politiques endurés pour le bien d’Alger.