Le Centre culturel algérien (CCA) et l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris s’attellent à célébrer des événements dédiés aux patrimoines de Bou Saâda et à l’artiste Etienne Nasr-Eddine Dinet, du 31 mai au 1er juin.
Bou Sâada, ode au patrimoine», tel est le thème du rendez-vous organisé au CCA, une initiative de l’Association Etienne Dinet entraide. Les responsables de cet établissement avaient adhéré sans hésitation. «L’exposition Etienne Dinet» aura lieu à l’IMA, qui expose depuis le mois de janvier les œuvres de cet artiste qui est tombé sous le charme de la ville de Bou Saâda et ses environs.
Ce second événement, purement culturel, sera clôturé sous le thème de «L’IMA fête Dinet à Bou Saâda». Les deux journées au niveau du CCA et l’IMA à Paris connaîtront une intense activité. Elles seront animées par des éminentes personnalités de notoriété mondiale, dans différents domaines, scientifiques, culturels au pluriel, historiques.
La ville de Bou-Sâada sera mise en valeur à travers ses civilisations, ses patrimoines culturels matériels et immatériels, la richesse de son architecture, ses environnements naturels, son art culinaire et ses us et ses traditions. «Le brassage des cultures et des peuples a mené la cité au faîte de son patrimoine, tant matériel qu’immatériel», déclare à El Watan l’anthropologue et l’ancienne directrice du musée Dinet de Bou Saâda, Pr Barkahoum Ferhati.
Des scientifiques et chercheurs, femmes, hommes qui avaient déclaré leurs flammes pour Bou Saâda à travers leurs œuvres en art plastique, leurs poésies et leurs ouvrages témoigneront de leur indéfectible attachement pour Bou Saâda et Etienne Nasr-Eddine Dinet, en participant aux activités programmées au niveau du CCA et à l’IMA à Paris. Ils viendront des USA, des pays européens pour se joindre à leurs amis établis en Algérie et en Europe, afin d’échanger leurs idées et enrichir ses moments inédits consacrés à la ville de Bou Saâda et à Etienne Nasr-Eddine Dinet.
Une manière pour continuer à lutter contre l’oubli, de surcroît mettre en valeur les multiples richesses inexploitées que recèle Bou Saâda. En plus de l’exposition des costumes traditionnels, des produits alimentaires locaux et des œuvres plastiques, des conférences et des tables rondes sur plusieurs thèmes, suivies par des débats, seront animées par des moudjahidate, des architectes-archéologues, des historiens, des collectionneurs, des musicologues et danseurs. Epoustouflant programme pendant deux journées à Paris, Mme Barkahoum Farhati, l’enfant de Bou Saâda, nous explique les démarches entreprises et les objectifs recherchés pour reconnaître Bou Saâda à travers son histoire et ses patrimoines. «Nous en sommes à présent, grâce aux initiatives bénévoles au stade de la documentation bibliographique, d’archives.
Il reste à sensibiliser nos autorités locales et notre gouvernement, nous souhaitons passer à l’étape de la création d’une institution pour la gestion scientifique et administrative de ce projet, et un lieu où s’installera cette institution.
Nous souhaitons que les gestionnaires locaux de la wilaya de M’sila et de Bou Saâda avec l’aval du gouvernement, fassent le nécessaire le plus tôt possible, pour réunir au Musée national de notre ville les œuvres en rapport avec Bou Saâda et celles d’Etienne Dinet qui sont conservées dans les différentes institutions muséales de notre pays, et réunir les œuvres de Juanita Guccione, plus de 170 œuvres, acquises par l’Etat en 2015 et sont conservées à nos jours par Sonatrach, autant d’œuvres qui peuvent être d’un grand appui et argument supplémentaire pour l’inscription de Bou Saâda sur la liste du patrimoine culturel de l’Unesco, enchaîne-t-elle, je rajouterai la mise en place d’un plan de restauration de la médina de Bou Saâda avec ses différentes mosquées et la sauvegarde des écoles de Sidi Thameur et Ibn Khaldoun, au style néo-mauresque, la restauration du jardin Djenane Djeibra, la place des Chouhada», conclut-elle.