Instantané - Lorsque les masures rejaillissent sur le front de mer

16/07/2023 mis à jour: 00:05
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«Chassez le naturel, il revient au galop», un adage qui semble bien ancré dans les pratiques et les mœurs de certains de nos concitoyens qui n’en ont cure de la puissance publique, sommes-nous tenus de constater.

Alors que les pouvoirs publics se sont pliés en quatre pour évacuer les pensionnaires de masures et autres taudis essaimés le long du front de mer en contrebas du boulevard Emir Khaled (ex-Pitolet) avant qu’ils ne soient relogés ailleurs dans des logements flambant neufs, voilà que certaines gens, des sans-gêne, ont cette outrecuidance de cultiver l’idée du beylicat, croyant se permettre de reconquérir un espace qui ne leur appartient pas.

Dans les endroits libérés comme du côté de la Poudrière, les lieux-dits l’Oliver, les Arapèdes, les Voûtes du boulomane, le fameux Parc aux huîtres ou encore l’endroit «baptisé» les «Egouts», des cagibis refont surface avec des moyens de fortune : feuilles de tôle galvanisée, plaque de zinc, barre de fer, brique, etc., sont entre autres matériaux constituant le logis du nouvel occupant qui, dans bien des cas, s’autorise à bloquer toute issue menant à la plage.

Tout cela se passe, malheureusement, au vu et au su des élus locaux qui ne daignent pas broncher ni rappeler à l’ordre les contrevenants qui semblent, selon certains habitants de la commune, afficher leur diktat.

Plus, la vox populi de cette bourgade de la côte turquoise chuchote par-ci, par-là, que certains «nouveaux» proprios de ces lieux reconquis de force se conduisent comme des desperados, tordant le cou à la loi relative à la protection et à la valorisation du littoral et bravant la puissance publique, surtout les édiles de la commune qui préfèrent se tapir dans un silence sidéral, motus et bouche cousue, sous peine, apprend-on, d’être menacés par la nouvelle vague de sacripants. 

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